Zonage kiné 2024 : où s’installer en tant que kiné en France ? - Milo
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Zonage kiné 2024 : où s’installer en tant que kinésithérapeute libéral en France ?

Vous souhaitez démarrer une activité de kinésithérapeute libéral en tant qu’assistant, collaborateur ou titulaire ? Alors, vous êtes concerné par le zonage kiné 2024 🔍 ! Eh oui, depuis 2018, les Agences Régionales de Santé (ARS) ont mis en place une cartographie des masseurs-kinés libéraux sur l’ensemble du territoire Français avec 5 catégories : les zones très-sous-dotées, les zones sous-dotées, les zones intermédiaires, les zones très-dotées et les zones sur-dotées. 👀

Que représente le zonage kiné ?

Le zonage kiné repose sur une méthodologie nationale s’appuyant sur l’indicateur d’Accessibilité Potentielle Localisée (APL) : c’est-à-dire la répartition des kinés en France. Elle intègre également des spécifités régionales telles que la réhabilitation respiratoire, la rééducation vestibulaire ou encore la kiné pédiatrique.

Pour les zones sous-dotées, souvent qualifiées de déserts médicaux, la caisse d’Assurance Maladie a mis en place des aides visant à encourager l’installation des kinés. A contrario, pour les zones sur-dotées, la caisse d’Assurance Maladie prévoit des conditions restrictives pour favoriser une meilleure répartition géographique des kinés. 💡 Voyons cela de plus près ! ⤵️

Qui est concerné par le zonage kiné en France ?

✅ Le zonage kiné vous concerne si :

  • vous souhaitez démarrer votre activité en tant que kiné assistant, collaborateur ou titulaire.
    • En zone sous-dotée : vous pourrez bénéficier d’aides à l’installation, YES ! 💪
    • En zone sur-dotée : vous ne pourrez vous y installer qu’à condition de récupérer le conventionnement d’un kiné qui part à la retraite ou bien qui déménage. 😒

❌ Le zonage kiné ne vous concerne pas si :

  • vous souhaitez démarrer votre activité par du remplacement (et donc devenir kiné remplaçant) : le zonage s’applique uniquement pour les nouveaux postes ouverts ;
  • vous souhaitez exercer votre activité en tant que kiné non conventionné par l’assurance maladie : ce qui signifie que vos patients ne pourront pas être remboursés par la Sécurité sociale.

💡 Bon à savoir : depuis 2022, toutes les régions de France sont soumises au dispositif de régulation de l’activité en kinésithérapie.

Comment distinguer zone sous-dotée et zone sur-dotée ?

Il existe de nombreux critères qui permettent de déterminer si une zone est sur-dotée ou bien sous-dotée, notamment :

  • le nombre de kinés déjà installés et leur âge ;
  • le nombre d’habitants et leur âge ;
  • leur fréquence de recours aux soins ;
  • le nombre de médecins…

C’est en fonction de ces critères que les Agences Régionales de Santé (ARS) fixent le zonage kiné en 5 catégories :

  1. Zone sur-dotée ;
  2. Zone très dotée ;
  3. Zone intermédiaire ;
  4. Zone sous-dotée ;
  5. Zone très sous-dotée.

👉 Zone sur-dotée kiné

Une zone sur-dotée dispose d’un nombre très important de kinésithérapeutes en activité par rapport au nombre d’habitants. Afin de réguler et répartir leur installation, des conditions d’accès au conventionnement ont été mises en place. Parmi les zones sur-dotées, on recense notamment les Landes et les Pays-Basques : Mimizan, Soustons, Bayonne, Biarritz… (ça surf chez les kinés 🏄‍♂️) mais également le sud-est : Montpellier, Frontignan, Sète, Béziers, Narbonne, Aix-en-Provence…

En zone sur-dotée, vous pouvez rencontrer des difficultés pour développer votre patientèle ou trouver des opportunités de remplacement kiné.

👉 Zone sous-dotée kiné

Une zone sous-dotée kiné dispose d’un nombre insuffisant de kinésithérapeutes par rapport à la demande de soins de la population. Cela peut être dû à divers facteurs tels que :

  • le vieillissement de la population,
  • l’éloignement géographique,
  • la difficulté d’accès aux services de santé,
  • le manque d’infrastructures médicales adéquates…

Parmi les zones très sous-dotées, on recense notamment le centre de la France : Boussac, Argenton-sur-Creuse, Dun-sur-Auron… Mais aussi le nord-ouest : Campagnolles, La Haye, Falaise…

Afin d’encourager l’installation des kinés en zone sous-dotée, la caisse d’Assurance Maladie a mis en place des aides financières que nous vous présentons un peu plus bas dans l’article. 😉

⚙️ Les outils pour se renseigner sur le zonage kiné 2024

Pour se renseigner sur le zonage kiné 2024 et savoir si une zone est sous-dotée ou bien sur-dotée, il existe deux outils fiables et actualités très régulièrement :

  • Rezone kiné : un outil d’aide à l’installation mis en place par l’Assurance maladie qui classe les communes en fonction de leur besoin en kinésithérapeutes. Il permet d’obtenir différents paramètres importants à savoir avant de s’installer en tant que kiné. Des indicateurs spécifiques, tels que l’indicateur d’accessibilité potentielle localisée, sont utilisés pour évaluer la situation des zones et accorder des dérogations et des exonérations fiscales. 
  • Cartosanté : un outil qui donne un aperçu plus global du zonage en France par professionnel de santé. Si vous n’avez pas encore d’idée précise de la région dans laquelle vous souhaitez vous installer, cet outil peut vous être très utile !

Voici un petit exemple du zonage kiné 2024 dans le sud-ouest, une zone très prisée par les kinés :

Zonage kiné 2024 sud ouest

Pour Mimizan par exemple, voici ce qui est indiqué sur Rezone kiné :

Zonage kiné : quelles sont les conditions d’installation pour s’installer en zone sur-dotée kiné ?

La ville où vous rêvez de vous installer est située en zone sur-dotée ? Sachez qu’il existe tout de même un espoirde vous y établir ! Comment ? Voici quelques pistes :

  • Récupérer le conventionnement d’un kiné qui déménage ou qui part à la retraite : dans ce cas, il faut que personne n’ait pris sa place. Le conventionnement est délivré en priorité au masseur-kiné désigné par son confrère cessant son activité ;
  • Contacter les établissements de santé (EHPAD, cliniques, centres de rééducation) pour savoir s’ils seraient intéressés par l’intervention d’un kiné libéral ;
  • Envisager de faire du remplacement kiné quelque temps avant de trouver une opportunité pour vous installer ;
  • Rédiger un courrier argumenté adressé à l’Assurance maladie pour expliquer votre projet (reprise d’un cabinet, intégration dans un cabinet de groupe) et espérer avoir une dérogation pour vous installer dans la zone sur-dotée.

💡 Bon à savoir : si vous exercez uniquement en tant que kiné à domicile, vous pouvez intervenir dans une zone sur-dotée si votre adresse professionnelle est en zone sous-dotée.

Zonage kiné : quelles sont les aides à l’installation en zone sous-dotée ?

Les aides financières à l’installation kiné dépendent :

  • de la zone : sous-dotée ou très sous-dotée ;
  • de votre date d’installation ;
  • de votre situation : si vous avez repris/crée ou rejoint un cabinet ;
  • de votre statut (régime du micro-BNC ou du réel)…

Pour favoriser l’installation et le maintien des kinés libéraux dans les zones très sous-dotées et sous-dotées, 3 contrats incitatifs sont prévus par l’avenant n°5 :

  1. Le contrat d’aide à la création d’un cabinet de masseurs kinésithérapeutes (CACCMK)
  2. Le Contrat d’aide à l’installation des masseurs-kinésithérapeutes (CAIMK)
  3. Le Contrat d’aide au maintien d’activité des masseurs-kinésithérapeutes (CAMMK)

Voici donc les aides financières kiné que vous pouvez potentiellement avoir suivant votre lieu d’installation en zone sous-dotée et très sous-dotée (si vous remplissez bien les conditions) : ⤵️

  • 20 000 € par an versés les 2 premières années et 3 000 € par an pendant les 3 dernières années avec le contrat d’aide à la création de cabinet de masseurs-kinésithérapeutes (CACCMK).
  • 12 500 € par an versés les 2 premières années et 3 000 € par an pendant les 3 dernières années avec le contrat d’aide à l’installation de cabinet de masseurs-kinésithérapeutes (CAIMK) :
  • 3 000 € par an pendant 3 ans avec le contrat d’aide au maintien d’activité masseurs-kinésithérapeutes (CAMMK) + une rémunération complémentaire de 150 € par mois en cas d’accueil de stagiaire.

💡 Bon à savoir : sur le site Rezone, vous pouvez évaluer votre éligibilité à un contrat selon la zone sous-dotée où vous souhaitez vous installer.

💸 Contrat d’aide à la création d’un cabinet de masseurs kinésithérapeutes (CACCMK)

Les conditions pour bénéficier du contrat d’aide à la création d’un cabinet de masseurs kinésithérapeutes (CACCMK) sont les suivantes :

  • Exercer pour une durée minimale de 5 ans pour la création d’un lieu d’exercice principal ;
  • Remplir les conditions permettant de percevoir les aides à l’équipement informatique du cabinet professionnel prévues à l’article 4.9 de l’avenant 5 ;
  • Justifier d’un minimum de 2000 actes la première année, puis 3000 actes les années suivantes. 50% de cette activité doit être réalisée auprès de patients résidant dans la zone très sous-dotée ou sous-dotée ;
  • En cas d’exercice individuel, recourir autant que possible à des masseurs-kinésithérapeutes remplaçants, assurant la continuité des soins en son absence.

👉 Montant de l’aide : 20 000 € par an versés les 2 premières années et 3 000 € par an pendant les 3 dernières années.

💸 Contrat d’aide à l’installation des masseurs-kinésithérapeutes (CAIMK)

Les conditions pour bénéficier du contrat d’aide à l’installation des masseurs-kinésithérapeutes (CAIMK) sont les suivantes :

  • Exercer pour une durée minimale de 5 ans pour une installation  au sein d’un cabinet existant ;
  • Remplir les conditions permettant de percevoir les aides à l’équipement informatique du cabinet professionnel prévues à l’article 4.9 de l’avenant 5 ;
  • Justifier d’un minimum de 2000 actes la première année, puis 3000 actes les années suivantes. 50% de cette activité doit être réalisée auprès de patients résidant dans la zone très sous-dotée ou sous-dotée.

👉 Montant de l’aide : 12 500 € par an versés les 2 premières années et 3 000 € par an pendant les 3 dernières années.

💸 Contrat d’aide au maintien d’activité des masseurs-kinésithérapeutes (CAMMK)

Les conditions pour bénéficier du contrat d’aide au maintien d’activité des masseurs-kinésithérapeutes (CAMMK) sont les suivantes :

  • Être déjà installé et s’engager à maintenir son activité pendant une durée de 3 ans 
  • Remplir les conditions permettant de percevoir les aides à l’équipement ; informatique du cabinet professionnel prévues à l’article 4.9 de l’avenant 5 
  • 50% de l’activité doit être réalisée auprès de patients résidant dans la zone très sous-dotée ou sous-dotée ;
  • En cas d’exercice individuel, recourir autant que possible à des masseurs-kinésithérapeutes remplaçants, assurant la continuité des soins en son absence.

👉 Montant de l’aide : 3 000 € par an pendant 3 ans + une rémunération complémentaire de 150 € par mois en cas d’accueil de stagiaire.

Des restrictions d’installation avec l’avenant 7 kiné ?

Jusque-là, c’était plutôt simple (ou presque). Mais c’était sans compter la parution de l’avenant 7 kiné qui est venu compliquer la donne avec de nouvelles restrictions d’installation pour les futurs diplômés kinés !

Ces restrictions d’installation vous concernent si :

  • vous êtes actuellement étudiant kiné (depuis 2023) et vous serez diplômé en 2027.

💡 Pour commencer votre activité libérale conventionnée, vous aurez alors deux options :

  1. Justifier de deux ans d’expérience en tant que masseur-kinésithérapeute en établissement sanitaire ou médico-social en France.
  2. S’engager à exercer au minimum deux ans dans une zone sous-dotée ou très sous-dotée (zone à faible population ou à très faible population).

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