Comment gérer les situations de violence dans le cadre de la relation kiné-patient ?

Dans les métiers de relationnel, les kinésithérapeutes, comme de nombreux autres professionnels de santé, font face à une réalité troublante : la violence de la part des patients. Cette violence peut prendre diverses formes, allant des agressions verbales aux actes physiques plus graves, et affecte profondément non seulement la qualité des soins prodigués, mais aussi le bien-être émotionnel et physique des soignants. Ces incidents ne se limitent pas aux hôpitaux ou cliniques ; ils se produisent également lors des visites à domicile et en cabinet où les kinés sont souvent seuls face à leurs patients et à l’environnement familial de ces derniers.

Gérer les situations de violence : l’interview d’Augustin, kiné expérimenté

Pour mieux comprendre cette problématique et explorer les solutions, nous avons interviewé Augustin, un kinésithérapeute expérimenté, qui partage ses expériences et ses stratégies pour gérer les situations de violence. Augustin nous éclaire sur l’importance de la communication, de la formation continue et des dispositifs de signalement, essentiels pour prévenir et gérer ces situations délicates. Son témoignage offre un aperçu précieux des défis rencontrés sur le terrain et des mesures prises pour assurer la sécurité et l’intégrité des professionnels de santé.

Salut Augustin, peux-tu nous parler de tes expériences avec la violence en tant que kiné ?

Augustin : Salut, merci de parler de ce sujet super important. Oui, j’ai eu affaire à pas mal de situations tendues, que ce soit des mots déplacés ou des comportements plus agressifs. Ces réactions viennent souvent de la frustration des patients, surtout quand ils ont des attentes précises concernant leur traitement.

Comment fais-tu pour signaler ces incidents ?

Augustin : Il est vraiment important de ne pas laisser passer, même les petits incidents. On a une plateforme mise en place par l’Observatoire national des violences en santé où on peut signaler tout ce qui arrive. Ça aide à collecter des informations pour mieux comprendre et prévenir ces situations.

Et pour prévenir la violence, il y a des mesures spécifiques ?

Augustin : Absolument, il y a des ressources disponibles pour nous aider. Par exemple, le ministère de la Santé offre des guides et des infos en ligne sur comment gérer et éviter la violence. Et puis, il y a des formations pour nous apprendre à reconnaître et gérer les situations risquées.

Tu peux nous donner un exemple de comment tu calmes une situation qui commence à chauffer ?

Augustin : Bien sûr. L’une des choses que je fais, c’est de garder le calme et de parler clairement. Écouter vraiment ce que le patient a à dire peut souvent aider à baisser la tension. Juste le fait de se sentir écouté peut changer beaucoup de choses.

Le rapport de l’ONVS parle aussi de comment tout ça peut toucher la vie perso des soignants ?

Augustin : Ça peut être vraiment stressant, je ne vais pas mentir. Des fois, je me retrouve à emporter cette tension à la maison, et ça peut peser sur mes proches. C’est super important de savoir gérer son propre stress et de chercher de l’aide si on en ressent le besoin.

Pour finir, comment vois-tu l’évolution de la relation soignant-patient avec ce problème de violence ?

Augustin : Il faut qu’on travaille tous ensemble pour améliorer ces relations. Informer les patients sur ce que les soignants font vraiment et ce qu’ils peuvent attendre aide à limiter les frustrations. Et puis, améliorer notre formation en communication et gestion des conflits est essentiel pour éviter que les choses dérapent.

Merci, Augustin, pour ces infos et ton temps.

Augustin : Merci à vous de mettre en lumière ce problème. J’espère que notre discussion aidera à améliorer les choses et à sensibiliser plus de monde à ce sujet vraiment important.

Un grand merci à Augustin pour son retour d’expérience et ses conseils avisés ! N’hésitez pas à partager votre expérience en commentaire.