La gonarthrose, prise en charge pour vos patients - Milo
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La gonarthrose : quelle prise en charge proposer à vos patients ?

Plus de 80 % des personnes ayant au moins 80 ans ont de l’arthrose au genou (gonarthrose), même si elle n’est pas toujours symptomatique. Mais ce problème touche également des adultes plus jeunes, qui consultent souvent les kinés en vue de soulager leurs douleurs ou de prévenir l’aggravation de l’arthrose.

Que peut-on leur proposer d’efficace ? Peut-on vraiment prévenir l’aggravation ? Les réponses à ces questions sont ici !

La gonarthrose aujourd’hui : fréquence et impact sur la vie quotidienne

Il est difficile de donner une fréquence précise de la gonarthrose symptomatique chez les 30-65 ans, car cela dépend de divers facteurs tels que le mode de vie, la génétique, l’obésité, les blessures antérieures, etc.

Cependant, on estime que la gonarthrose affecte environ 10 à 12% de la population adulte dans le monde, et que les personnes âgées de 50 ans et plus sont les plus à risque de développer cette maladie dégénérative des articulations. Il est donc probable que la fréquence de la gonarthrose symptomatique chez les 30-65 ans soit inférieure à celle chez les personnes âgées de 50 ans et plus, mais il n’y a pas de données précises disponibles pour ce groupe d’âge spécifique.

L’arthrose symptomatique du genou peut avoir un impact au quotidien sur :

  • les douleurs ;
  • l’appréhension de l’aggravation ;
  • la perte de force, de souplesse ;
  • la difficulté à rester actif autant qu’on le souhaite. Que ce soit pour faire du sport ou des activités plus basiques comme descendre ses escaliers ou même marcher quelques pas.

Les principaux facteurs de risque de la gonarthrose

Souvent, les patients consultent avec l’envie que l’on fasse quelque chose tout de suite maintenant contre leur arthrose. Il semble tout de même intéressant d’évaluer leurs connaissances sur les facteurs de risque modifiables de la gonarthrose.

Cela peut être une première étape de la prise en charge : voir avec les patients s’ils sont prêts à modifier ces facteurs de risque. Et si oui, qu’est-ce qu’ils peuvent mettre en place à cet effet.

Ces facteurs de risque modifiables sont :

  • l’excès de poids, l’obésité : Le poids augmente la pression des genoux et entraîne une usure prématurée des articulations chez beaucoup de personnes ;
  • le manque d’activité physique : La sédentarité peut entraîner une  perte de la masse musculaire et de la force, ce qui peut rendre les genoux plus vulnérables à l’usure ;
  • un travail physique intense, avec des charges lourdes portées ;
  • les blessures touchant les articulations (entorses, fractures), qui sont plus fréquentes lorsqu’on pratique des sports à risque. Par exemple, le ski, la moto, les sports de ballon.

Faut-il inciter à un suivi radiologique ou autre ?

La radiographie est un des meilleurs moyens d’objectiver une arthrose du genou. Mais certaines personnes ayant une arthrose du genou avancée ne sont pas du tout symptomatiques… Et ne le seront peut-être jamais !

C’est pour cela qu’il n’est pas forcément pertinent d’inciter vos patients à effectuer un contrôle radiologique régulier, en sollicitant leur médecin traitant ou autre.

Les traitements non médicamenteux pertinents

Beaucoup de pays rédigent des recommandations concernant la prise en charge non médicamenteuse de la gonarthrose. Voici les 5 principales pistes de traitement des 24 principales recommandations :

  • faire des exercices en aérobie ;
  • perdre du poids ;
  • apprendre à gérer sa douleur ;
  • utiliser des aides techniques pour marcher ;
  • faire du tai chi.

On rejoint finalement l’action sur les facteurs de risque modifiables.

Notez qu’il n’y a pas suffisamment de données de qualité pour dire qu’il vaut mieux faire tel ou tel exercice, avec tel ou tel dosage.

À quoi ressemble une prise en charge kiné pour l’arthrose de genou ?

Voici les grandes lignes d’une prise en charge en kinésithérapie pour traiter la gonarthrose, alignées avec les recommandations internationales.

  1. Bilanter : dans un premier temps, les premières étapes consiste à évaluer les connaissances sur les facteurs de risque puis à analyser le mode de vie, les attentes de votre patient afin de vous mettre d’accord sur des objectifs réalistes de prise en charge kinésithérapique.
  2. Montrer des exercices ou des activités physiques adaptées : pour traiter la gonarthrose, il faut mettre en place des exercices, et établir un plan d’exercices, et activités à votre patient afin qu’e votre patient afin qu’il puisse les réaliser pendant les séances, et en dehors. Il faut alors définir une fréquence, une intensité, une durée au regard du bilan de départs et des objectifs que vous avez fixés.
  3. Identifier les aides à la marche adaptées : bâtons de marche, canne béquille, déambulateur, etc.
  4. Proposer différentes solutions pour soulager les douleurs. Pour que votre patient puisse soulager ses douleurs, il faut mettre en avant le fait que le repos est la clé. Les exercices, et activités physiques sont importantes mais elles doivent être accompagné par du repos.

Et vous, comment prenez-vous en charge les patients qui souffrent de gonarthrose symptomatique ?

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