Kiné en France : répartition et chiffres clés 2025
3 octobre 2024 - Actualités
Adoptée en 2021, la loi Rist améliore l’accès aux soins et renforce le rôle des professionnels de santé en France. Parmi les nombreux impacts de cette loi, la kinésithérapie est particulièrement concernée. Cet article explore comment la loi Rist transforme votre pratique en tant que kinésithérapeute et votre implication pour vos patients. 😊
💡 La loi Rist reconnaît davantage le rôle des kinés dans le parcours de soins. Elle permet aux kinés exerçant dans un certain nombre de structures* de prendre en charge des patients sans ordonnance (accès direct). Cela signifie que vous pouvez évaluer et traiter directement certaines pathologies, ce qui améliore l’efficacité de vos soins. Mais, attention :
*Les structures concernées en 2025 :
Un autre aspect clé de la loi Rist est la promotion de la collaboration entre les différents professionnels de santé. La loi encourage activement le développement de structures de soins coordonnées, telles que les maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP), les équipes de soins primaires ou encore les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS).
En 2025, cette dynamique interprofessionnelle est au cœur des politiques de santé. Elle vous permet, en tant que kinésithérapeute, de travailler en lien étroit avec des médecins généralistes, infirmiers, ergothérapeutes, psychologues ou encore pharmaciens, pour une prise en charge globale et cohérente de vos patients.
Ce fonctionnement en équipe favorise :
De plus, ces pratiques interprofessionnelles s’appuient de plus en plus sur des protocoles de coopération, vous autorisant à intervenir dans des champs d’action partagés, renforçant ainsi votre rôle dans le système de santé.
La loi Rist met également l’accent sur l’importance de la formation continue pour les professionnels de santé. Cela inclut des formations pour vous aider à vous tenir à jour sur les avancées de votre domaine.
En 2025, le paysage de la formation continue pour les kinésithérapeutes évolue significativement avec l’introduction de la Certification Périodique (CP). Cette certification, destinée à remplacer progressivement le Dispositif de Développement Professionnel Continu (DPC), impose aux professionnels de santé de valider des actions de formation sur un cycle de six ans. Les formations doivent couvrir des domaines variés tels que la formation continue, l’évaluation des pratiques professionnelles, la gestion des risques, la relation patient et la santé personnelle du praticien.
Parallèlement, l’offre de formations s’élargit pour répondre aux besoins spécifiques des kinésithérapeutes. Des organismes proposent des programmes couvrant des thématiques variées telles que la thérapie manuelle, la kinésithérapie du sport, la pédiatrie, la périnatalité, la gériatrie, la rééducation respiratoire et bien d’autres.
De plus, l’intégration des outils numériques dans la formation continue se renforce, avec des modules en e-learning et des sessions présentielles courtes, facilitant l’accès à la formation pour les professionnels en exercice.
La loi Rist incite à l’innovation dans les modes de prise en charge. Elle favorise la télémédecine, permettant aux kinésithérapeutes d’offrir des consultations et un suivi à distance. Cela est particulièrement utile pour vos patients ayant des difficultés à se déplacer.
En 2025, la télésanté s’est solidement ancrée dans la pratique des kinésithérapeutes, grâce à l’avenant 7 à la convention nationale. Les actes de télésoin sont désormais facturables avec la lettre-clé TMK, permettant de réaliser à distance des séances de rééducation, des bilans ou des suivis, à condition d’avoir vu le patient en présentiel dans les 12 mois précédents.
De plus, la téléexpertise permet aux kinésithérapeutes de solliciter l’avis d’autres professionnels de santé à distance, favorisant une prise en charge pluridisciplinaire et coordonnée. Ces échanges sont intégrés dans le Dossier Médical Partagé (DMP), renforçant la continuité des soins.
L’essor de la télésanté offre plusieurs avantages :
Enfin, des aides à l’équipement sont disponibles pour les kinésithérapeutes souhaitant s’équiper en matériel de télésanté, dans le cadre du Forfait d’Aide à la Modernisation et à l’Informatisation (FAMI).
Enfin, la loi Rist aborde les questions de conditions de travail pour les professionnels de santé. La loi améliore vos conditions de travail, pour réduire le burnout et garantir des soins de qualité.
En 2025, la question du bien-être des kinésithérapeutes reste au cœur des préoccupations. Une enquête nationale menée en 2023 a révélé que près de 60 % des professionnels de santé ressentent un stress élevé lié à leur activité, avec une charge de travail hebdomadaire moyenne de 46 heures pour les kinés libéraux.
Face à ces constats, plusieurs axes d’amélioration ont été identifiés :
Malgré ces avancées, des défis subsistent. L’instabilité politique depuis la dissolution de l’Assemblée nationale en 2024 a freiné certaines réformes structurelles attendues par la profession. Les kinésithérapeutes espèrent que 2025 marquera une reprise des discussions pour améliorer durablement leurs conditions d’exercice.
La loi Rist représente un tournant important pour la kinésithérapie en France. En renforçant le rôle des kinésithérapeutes, en promouvant la collaboration interprofessionnelle, en privilégiant la formation continue, et en innovant dans les modes de prise en charge, cette loi ouvre de nouvelles perspectives pour les professionnels et leurs patients. Les kinésithérapeutes ont ainsi l’opportunité de jouer un rôle encore plus central dans le système de santé, tout en améliorant la qualité des soins offerts.👍
Pour rester informé, n’hésitez pas à suivre notre blog Kiné par Nature et à partager vos expériences et questions en commentaire !
Cela pourrait vous intéresser ⤵️
13 juin 2025 - Actualités