Quelles compétences avoir pour devenir kinésithérapeute ?
23 janvier 2025 - Devenir kiné
La spécialisation kiné n’est plus une tendance marginale : en 2025, elle devient un choix stratégique. Face aux évolutions rapides du système de santé, aux nouvelles attentes des patients et aux défis de santé publique, les kinésithérapeutes doivent adapter leur pratique. Le virage ambulatoire, la montée en charge des soins non médicamenteux et la pression sur les médecins généralistes ouvrent un champ d’action élargi pour les professionnels formés à des approches spécifiques. La grande cause nationale de 2025, dédiée à la santé mentale, en est une illustration forte : les Français attendent désormais des soins intégrés, globaux, préventifs. Oubliez la kiné du sport, déjà saturée. Voici 5 spécialisations de kiné en plein essor.
La kiné spécialisation est devenue un levier stratégique pour :
La santé mentale est devenue une priorité nationale. En 2025, 13 millions de Français sont concernés par un trouble psychique, et 53% déclarent avoir connu un épisode de souffrance psychique au cours des 12 derniers mois. Cette tendance s’accompagne d’une demande forte pour des approches corporelles, complémentaires aux prises en charge médicales classiques. La kiné spécialisation santé mentale permet de répondre à cette attente.
Les techniques mobilisées incluent la relaxation, la respiration thérapeutique, la mobilisation douce et, de plus en plus, l’hypnose. Le travail du kinésithérapeute prend tout son sens dans l’accompagnement des douleurs chroniques, du stress post-traumatique ou encore des troubles anxieux. Pour se former, plusieurs DU et modules spécialisés en kinésithérapie somato-émotionnelle ou en hypnose médicale sont disponibles en France depuis 2024.
Voici quelques formations pour cette spécialisation kiné :
Avec un nombre de cas de cancer estimé à 433 136, dont 245 610 chez les hommes et 187 526 chez les femmes, le cancer reste la première cause de mortalité en France. En 2024, l’Institut National du Cancer confirme une hausse continue des diagnostics avec des traitements de plus en plus complexes. La spécialisation kiné oncologie permet d’intervenir à tous les stades du parcours de soin.
Les objectifs sont multiples :
Une prise en charge précoce et ciblée permet également de limiter l’impact fonctionnel des chirurgies lourdes et d’agir sur la qualité de vie globale.
Plusieurs formations existent en France, notamment le DU de kinésithérapie en oncologie ou les cursus de drainage lymphatique manuel certifiés. Ce champ de la spécialisation kiné est en pleine structuration et les hôpitaux comme les réseaux de soins de support recherchent activement des professionnels formés.
La santé des femmes dépasse largement le champ de la périnatalité. En 2024, l’INSERM rappelle que l’endométriose touche environ 10 % des femmes en âge de procréer. Par ailleurs, les troubles hormonaux, les douleurs pelviennes chroniques, la ménopause ou les parcours de PMA constituent autant de situations où une kiné spécialisation santé féminine s’avère indispensable.
Voici les domaines d’intervention du kiné avec cette spécialisation :
Cette spécialisation kiné est particulièrement recherchée par les patientes, qui peinent encore à trouver des praticiens compétents et formés.
Cette kiné spécialisation émergente répond à un besoin de fond : adapter les soins aux conditions de vie réelles du patient. L’approche environnementale consiste à intégrer des facteurs comme l’ergonomie du poste de travail, le logement, l’activité physique, le stress, la qualité du sommeil ou la sédentarité dans la prise en charge.
En 2024, le Ministère de la Santé a renforcé sa stratégie de prévention des troubles musculo-squelettiques, en appelant à mieux intégrer les professionnels de santé de terrain. Le kinésithérapeute devient alors un acteur central de l’éducation à la santé et du changement de comportement. Se former à l’Éducation Thérapeutique du Patient (ETP) ou au DU de kiné préventive permet d’aborder cette spécialisation de manière structurée.
Les parcours de transition de genre, souvent longs et médicalisés, nécessitent un accompagnement bienveillant et spécialisé. Selon Santé Publique France, les demandes de transition ont augmenté de 45 % entre 2019 et 2023, et cette tendance se poursuit en 2024. La kiné spécialisation transidentité représente une réponse éthique et concrète à ces besoins.
Le rôle du kiné est multiple : rééducation post-opératoire (mastectomies, phalloplasties, vaginoplasties), prévention des complications, travail postural, vocal, réappropriation corporelle. En France, quelques DU émergent, comme celui proposé par Sorbonne Université en 2025. L’expérience terrain et la coopération interprofessionnelle restent essentielles.
Avec l’essor de la télémédecine et des outils numériques, la kiné spécialisation en e-santé devient incontournable. Les kinésithérapeutes peuvent désormais utiliser des applications de suivi, des plateformes de téléconsultation et des dispositifs connectés pour optimiser la prise en charge des patients. Cette spécialisation permet d’élargir sa patientèle, d’améliorer l’observance des traitements et de proposer des soins innovants adaptés aux besoins actuels.
Pour les kinés qui souhaitent intégrer la e-santé à leur pratique, Milo s’impose comme un allié. Téléconsultations, messagerie sécurisée, accès au dossier patient en mobilité : tout est pensé pour fluidifier la relation avec les patients et les autres soignants, sans alourdir la charge administrative.
Pour accompagner ces spécialisations, de nombreuses formations sont accessibles :
Pour résumer, en 2025, se spécialiser n’est plus une option, mais une nécessité pour répondre aux évolutions du système de santé et aux attentes des patients. En investissant dans ces domaines porteurs, vous pouvez non seulement diversifier vos pratiques, mais aussi contribuer activement à l’amélioration de la santé publique. Et vous, avez-vu une spécialisation ?