Rééducation kiné d’un AVC chronique en 2025 : que conseiller ?
15 juin 2023 - Rééducation
Des milliers de personnes en France ont des séquelles d’un accident vasculaire cérébral sur le long terme, voire à vie. Nombre d’entre elles ont des prescriptions pour des séances de kiné en libéral, par leur neurologue ou médecin traitant. Que proposer à ces personnes ? Qu’attendre de la rééducation à ce stade d’un AVC ?
Tout de suite après l’AVC, on parle d’une phase aiguë, puis sub-aiguë. Plusieurs mois après l’accident, certaines personnes ont des séquelles. Dans ce cas-là, on parle d’« AVC chronique », parce qu’il est fort probable qu’elles gardent ces séquelles toute leur vie.
Les kinés libéraux peuvent prendre en charge des personnes avec AVC à tous les stades. Mais c’est particulièrement le cas des personnes en phase chronique qui sont sorties de centre de rééducation.
Après un AVC ischémique, la rééducation est une étape cruciale pour retrouver ses capacités.
Les personnes atteintes d’AVC en phase chronique peuvent rencontrer plusieurs problèmes de mobilité, de force musculaire et de coordination. Voici quelques-uns des problèmes les plus fréquents.
Un des rôles des kinés est d’identifier avec le patient quelles séquelles sont les plus gênantes, pour tenter de mettre en place des choses pour compenser. Car à cette phase, il s’agit plutôt d’entretien ou de compensation que de récupération à proprement parlé… soyons lucide !
La rééducation post-AVC représente un volet essentiel de la prise en charge des patients ayant subi un accident vasculaire cérébral, qu’il soit ischémique et affecte une artère cérébrale ou le cervelet. Le thérapeute, expert en physiothérapie, accompagne le patient dans ce parcours en lui proposant des exercices thérapeutiques adaptés. L’objectif est de stimuler la neuroplasticité, cette capacité du cerveau à se réorganiser, grâce à un travail ciblé sur la dextérité, l’entraînement des jambes, et bien d’autres fonctions touchées.
Comme souvent en rééducation, il est difficile d’évaluer de manière très qualitative si certaines méthodes de rééducation sont plus efficaces que d’autres.
Comme l’AVC est une pathologie grave et répandue, il y a quand même plus d’études que dans d’autres secteurs. La principale revue de la littérature, qui fait état des connaissances actuelles sur la rééducation, conclue :
L’idée est donc de partir des attentes des patient(e)s (mais aussi de vos propres compétences et sensibilités) pour proposer la prise en charge la plus adaptée pour chaque personne.
Voici les traitements souvent utilisés par les kinés :
Le kinésithérapeute, en tant que chef d’orchestre de cette prise en charge pluridisciplinaire, accompagne le patient et son entourage tout au long de ce parcours, en encourageant l’assiduité et en valorisant chaque progrès.réalité virtuelle, imagerie motrice, thérapie miroir.
Un des éléments clé de la prise en charge pour ne pas tourner en rond est de s’entendre sur les objectifs des séances : entretien ? Récupération ? Compensation ?
Certains patients sont cependant dans le dénis et n’accepteront pas forcément qu’on dise que les séances sont purement à visée d’entretien. À vous de voir comment vous souhaitez intégrer cela…
Ensuite, quelles sont les choses qu’on souhaite le plus impacter ?
En fonction de ces objectifs, les séances pourront être articulées différemment.
Chaque exercice thérapeutique est conçu pour stimuler la neuroplasticité, cette faculté du cerveau à se réorganiser après une lésion. La répétition des exercices, combinée à la pratique régulière d’activités physiques, même en plaine, contribue à optimiser cette plasticité.
La rééducation post-AVC est un processus qui nécessite du temps, de la patience et de la persévérance, mais chaque étape franchie est une victoire qui rapproche le patient de l’autonomie.
Revenons à des choses purement administratives, importantes aussi à prendre en considération !
Le fait que les patients soient vus de manière chronique n’empêche pas de facturer les actes en AMK 9. Avec une indemnité de déplacement à 4 euros (IFN) en cas de déplacement à domicile. La plupart de ces patient(e)s seront normalement en ALD, ce qui facilitera la facturation des séances pour tout le monde.
Chez les personnes très âgées qui ont des petites séquelles d’AVC, la question se pose cependant de coter AMK 9 ou 8,5, si la prise en charge est plus axée « maintien des capacités fonctionnelles ».
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Que pensez-vous de la prise en charge kiné des personnes en phase chronique après un AVC ?
20 octobre 2023 - Rééducation
Super ALD