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Les nouveaux modèles de coordination des soins ville-hôpital : quelle place pour le kiné libéral ?

La coordination des soins ville-hôpital est en pleine mutation. Sorties plus rapides de l’hôpital, prise en charge à domicile, suivi des pathologies chroniques : jamais le lien entre l’hôpital et la ville n’a été aussi crucial. Et dans cette équation, une évidence s’impose : le kiné libéral est un acteur indispensable, mais encore trop souvent invisible. Alors, en 2025, comment ces nouveaux modèles se transforment-ils, et surtout, quelle place vous réservent-ils en tant que kiné libéral ?

La coordination des soins ville-hôpital devenue incontournable pour les kinés libéraux

L’hôpital français vit sous tension : manque de lits, pénurie de soignants, allongement des files d’attente. Pour y répondre, les pouvoirs publics ont accéléré le virage ambulatoire : des séjours plus courts, parfois quelques heures seulement après une chirurgie.

Par exemple : après une prothèse totale de hanche, un patient sort désormais en moyenne sous 3 jours, contre 7 à 10 auparavant (source : HAS, 2024). Mais à domicile, il doit entamer immédiatement sa rééducation pour éviter complications et perte d’autonomie. Qui prend le relais ? Le kiné libéral.

Sans une coordination solide entre l’hôpital et la ville, ce parcours devient fragile. Et chaque rupture dans la chaîne de soins peut conduire à une ré-hospitalisation évitable.

Les dispositifs de coordination des soins ville hôpital : promesses et limites

Depuis 2020, plusieurs structures ont vu le jour pour fluidifier ces parcours :

  • Les DAC (Dispositifs d’Appui à la Coordination) : véritables « plateformes de parcours » pour les cas complexes.
  • Les CPTS (Communautés Professionnelles Territoriales de Santé) : projets collectifs de soignants d’un même territoire.
  • L’HAD (Hospitalisation à Domicile) : qui permet de poursuivre certains soins lourds au domicile du patient.

Ces dispositifs ont une ambition forte : éviter les ruptures de soins. Pourtant, une réalité persiste : les kinés libéraux y sont trop peu représentés. Selon le ministère de la Santé, seuls 15 % des CPTS incluent un kiné dans leur gouvernance, et moins d’un tiers des DAC sollicitent systématiquement les kinés dans les parcours coordonnés.

Le kiné libéral, maillon oublié, mais pilier de la coordination

Quand un patient franchit la porte de votre cabinet après l’hôpital, vous devenez son repère. Vous reprenez le flambeau de la rééducation, vous prévenez les rechutes, vous l’accompagnez dans son retour à l’autonomie.

Cas concret : après un AVC, le kiné libéral assure la rééducation motrice, mais aussi la prévention des chutes et la réadaptation aux gestes du quotidien. Pourtant, bien souvent, vous ne recevez aucun compte rendu complet de l’hospitalisation, juste une ordonnance incomplète. Résultat : perte d’informations essentielles pour la prise en charge.

Une étude pilote menée par l’ARS d’Occitanie en 2024 l’a démontré : quand les kinés sont systématiquement intégrés à la sortie d’hospitalisation, les ré-hospitalisations baissent de 18 %.

Comment renforcer la place des kinés dans la coordination des soins ville-hôpital ?

Trois leviers concrets se dessinent :

  • Le numérique : avec le Dossier Médical Partagé (DMP) et les messageries sécurisées, vous pouvez enfin accéder aux comptes rendus hospitaliers.
  • La formation interprofessionnelle : de nouveaux modules DPC encouragent les kinés à mieux travailler en équipe et à s’affirmer dans les parcours complexes.
  • La reconnaissance financière : certaines expérimentations « Article 51 » testent des forfaits de coordination intégrant les kinés. Une piste prometteuse pour rémunérer le temps consacré à la coordination.

Milo, une solution concrète pour fluidifier la coordination

Au-delà des grandes réformes, ce sont les outils du quotidien qui changent vraiment la donne pour les kinés. Et c’est là que Milo, logiciel pensé pour les kinés libéraux, prend toute sa valeur.

Avec Milo, la coordination des soins entre la ville et l’hôpital devient plus simple et plus rapide :

  • Accès immédiat aux informations patients : intégration facile des ordonnances et des comptes rendus post-hospitaliers.
  • Partage sécurisé des données : Milo est hébergeur agréé de données de santé (HDS), garantissant une communication fiable avec les autres soignants.
  • Organisation optimisée : son agenda intelligent et ses rappels automatiques permettent de démarrer la rééducation dès la sortie d’hospitalisation, sans perte de temps.
  • Services intégrés : garantie de paiement, télétransmission simplifiée… moins d’administratif, plus de temps pour soigner.
  • Compatibilité avec le Ségur numérique et l’ApCV (application carte Vitale) : vous êtes connectée aux évolutions réglementaires, ce qui facilite vos échanges avec les médecins et les hôpitaux.

Concrètement, Milo vous permet de réduire les frictions dans la coordination, de sécuriser vos transmissions et de prendre en charge vos patients dans les meilleures conditions.

Et demain, quel rôle pour le kiné dans la coordination des soins ville-hôpital ?

En 2030, la place du kiné pourrait être bien différente. Trois évolutions majeures sont attendues :

  • Un rôle pivot dans les CPTS et DAC : le kiné deviendrait systématiquement impliqué dans les parcours complexes.
  • Un poids renforcé en prévention : dépistage précoce des troubles fonctionnels, programmes d’activité physique adaptée, éducation thérapeutique.
  • Une coordination augmentée par le numérique : télérééducation, outils connectés, plateformes de suivi partagé. Des solutions comme Opaline Santé faciliteront ce lien en permettant aux professionnels de ville et de l’hôpital de partager en temps réel les informations essentielles sur le patient, sécurisant ainsi la continuité des soins.

Les patients comme les institutions ont tout à y gagner : moins de ré-hospitalisations, plus de qualité de vie, des parcours réellement fluides.

La coordination des soins ville/hôpital ne peut pas réussir sans les kinés

En 2025, la coordination des soins ville/hôpital est au cœur des réformes. Mais pour l’instant, la place des kinés libéraux reste encore trop marginale. Or, sans vous, il n’y a pas de rééducation efficace, pas de prévention durable, pas de retour à l’autonomie.

Les dispositifs institutionnels progressent, mais les solutions numériques comme Milo montrent déjà la voie : une coordination plus fluide, plus sécurisée et centrée sur le patient.

Et vous, en tant que kiné libéral, quelle place voulez-vous occuper demain dans cette nouvelle coordination des soins ville hôpital ?

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