Rééducation de la prostate : le kiné, entre soin, écoute et confiance
7 novembre 2025 - Spécialisations
Lorsqu’une douleur survient, il n’est pas toujours évident de savoir si l’on doit consulter un masseur-kinésithérapeute ou un ostéopathe. 👉 Ces deux métiers, bien que similaires à première vue, présentent des différences importantes dans leurs approches et leurs bienfaits. 🔎 Alors, kiné ou ostéo : lequel choisir ?
Afin de bien faire la différence entre kinésithérapeute et ostéopathe, il faut d’abord comprendre le rôle de chacun :
Le masseur-kinésithérapeute est un professionnel de santé diplômé qui s’appuie sur la physiologie et la rééducation pour traiter les patients. Son travail inclut souvent des exercices spécifiques pour renforcer les muscles et améliorer l’efficacité des mouvements. Les kinésithérapeutes interviennent fréquemment après des interventions chirurgicales ou pour traiter des séquelles de traumatismes.
La kinésithérapie offre un traitement thérapeutique qui implique plusieurs séances espacées régulièrement. Lors de la première séance, le kiné va réaliser un Bilan Diagnostic Kinésithérapique (BDK) pour établir un plan de traitement personnalisé. Cela va lui permettre d’évaluer l’état de santé du patient et déterminer le traitement approprié en kinésithérapie.
Le BDK lui servira de fil rouge tout au long du processus de soin. Selon le diagnostic, il appliquera alors différents moyens thérapeutiques : techniques de massages, manipulations articulaires, programmes de réadaptation physique… Il pourra aussi utiliser des appareils spécifiques tels que l’électrothérapie, la magnéto thérapie, la tecarthérapie, les ultrasons, ou encore les ondes de choc.
Une fois que la zone affectée ou douloureuse est traitée, le kinésithérapeute la réintègre dans le schéma corporel global pour prévenir une nouvelle blessure. Par exemple avec de la musculation ou encore des conseils en hygiène de vie.
Chaque kiné peut avoir sa spécialité : rhumatologie, orthopédie, pédiatrie, gériatrie, kiné respiratoire, rééducation périnéale, kiné du sport… ce qui fait de lui un véritable expert dans son domaine !
Le kinésithérapeute intervient notamment pour :
💡 Bon à savoir : la kinésithérapie est prescrite par un médecin traitant. Cependant, suite à la signature de l’avenant 7, le kiné a la possibilité de renouveler et adapter les prescriptions datant de moins d’un an ! Et dans certaines situations, en dehors de l’urgence, il est également autorisé à prendre en charge des patients sans prescription médicale (accès direct).
L’ostéopathe, quant à lui, se concentre sur la cause des douleurs en travaillant sur la globalité du corps. Titulaire d’un diplôme d’ostéopathe, ce praticien cherche à restaurer l’équilibre du corps en manipulant les os, les muscles, et les tissus. L’ostéopathie est souvent choisie pour traiter des douleurs inexpliquées ou chroniques et est également populaire pour des consultations auprès des bébés, où des techniques douces sont utilisées.
L’ostéopathie utilise des techniques manuelles douces ou des manipulations (par exemple en faisant « craquer » des articulations). Une séance d’ostéopathie va pouvoir soulager certains symptômes (comme le mal de dos) sans demander de diagnostic spécifique. Cela peut être ponctuel et isolé dans le temps.
L’ostéopathe intervient notamment pour soulager :
Les deux disciplines partagent des similitudes, notamment leur recours à des thérapies manuelles pour traiter diverses pathologies. Le travail de ces praticiens vise souvent à soulager la douleur, à rétablir l’équilibre du corps, et à améliorer la mobilité des articulations, des muscles et des os. Qu’il s’agisse de douleurs à la cheville, de séquelles d’une blessure, ou d’affections circulatoires, ces thérapies peuvent offrir des bienfaits significatifs.
Maintenant que le rôle de chacun est bien défini, voyons les principales différences de plus près :
Les kinés sont titulaires d’un diplôme d’État de masseur-kinésithérapeute obtenu après 4 ans d’études en IFMK (Institut de formation en masso-kinésithérapie). Ils sont considérés comme des professionnels de santé exerçant dans le domaine paramédical. Ils peuvent donc être conventionnés.
Contrairement aux ostéos qui ne sont pas reconnus comme des professionnels de santé bien qu’ils soient titulaires d’un Diplôme d’ostéopathe (DO) obtenu dans un établissement agréé par le Ministère de la Santé. Ils ne peuvent donc pas être conventionnés.
💡 Bon à savoir : dans tous les IFMK de France, les kinésithérapeutes suivent un programme d’étude commun. Il y a une véritable uniformisation des études pour les kinés, afin qu’ils puissent dispenser des mêmes soins en partageant les mêmes connaissances. Contrairement aux ostéopathes qui ne suivent pas les mêmes programmes. Chaque école à son propre programme, c’est pourquoi les soins ne sont pas les mêmes d’un ostéo à l’autre.
Les coûts des séances de kiné ou ostéo varient en fonction des régions, des honoraires et des soins pratiqués. En moyenne :
La grande différence entre les deux pratiques concerne les remboursements santé :
Le kinésithérapeute et l’ostéopathe ont tous deux une approche manuelle. Cependant, le kiné peut avoir recours à l’utilisation de machines, contrairement à l’ostéo qui exerce exclusivement avec ses mains. L’ostéopathe n’a pas le droit de proposer un programme de rééducation et ne peut pas pratiquer de massage thérapeutique.
Le kiné agit pour rétablir une altération fonctionnelle, physique ou psychique du corps suite à une maladie, une opération, un accident ou encore un traumatisme. Il a donc de véritables compétences pour renforcer et maintenir des capacités fonctionnelles.
L’ostéopathe, lui, va mettre l’accent sur les relations entre les différentes parties du corps. Il a donc des compétences pour corriger ou soulager un défaut mécanique de l’appareil musculosquelettique.
Le choix entre kiné et ostéo dépend essentiellement du motif de consultation. Si vous avez une pathologie précise ou des séquelles physiques, un masseur-kinésithérapeute pourra vous aider par le biais d’exercices adaptés. Si la douleur est diffuse ou que vous recherchez un travail global sur l’équilibre du corps, l’ostéopathe pourrait être la solution. Dans tous les cas, la consultation d’un praticien qualifié est essentielle pour garantir une prise en charge efficace
De plus en plus de kinésithérapeutes choisissent de se former à l’ostéopathie. Pour cela, le kinésithérapeute doit suivre une formation continue en ostéopathie à temps partiel dans un établissement agréé. Il doit suivre un enseignement de 1 892 heures (depuis 2015) portant sur les enseignements théoriques et pratiques, dont 150 consultations en autonomie supervisée, qui sont comptabilisées pour 300 heures.
Des aides extra-légales, c’est-à-dire ? Eh bien, la CPAM 77 indiquait pouvoir rembourser des séances d’ostéopathie, d’étiopathie ou d’ergothérapie, sous conditions :
En pleine négociations conventionnelles et dans un contexte budgétaire très tendu, le sujet a mis le feu aux poudres chez les kinés et médecins. Face à ce tollé médiatique, le post a été supprimé et le directeur général de l’Assurance-Maladie, Thomas Fatôme, a rappelé la consigne : seuls doivent être remboursés les soins conventionnels, autrement dit s’appuyant sur des traitements qui ont obtenu une validation scientifique dont l’efficacité est prouvée.
Lassurance-maladie rembourse les soins de kinésithérapie, sous certaines conditions :
Toutefois, le remboursement peut varier en fonction des dépassements d’honoraires pratiqués par certains professionnels, qui ne sont pas pris en charge par l’Assurance-Maladie. Dans ce cas, il appartient à la mutuelle de compléter le remboursement.
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