Rééducation de la prostate : le kiné, entre soin, écoute et confiance
7 novembre 2025 - Spécialisations
Vous avez de temps en temps (ou souvent) des bébés au cabinet ? Cet article fait le point sur la déformation positionnelle la plus fréquente chez les petits humains : la plagiocéphalie ou brachycéphalie. Quand y penser ? Quelle est la prise en charge adaptée ? Quand s’inquiéter ? Et au bout de combien de temps les choses rentrent dans l’ordre ? Cet article répond à ces questions !
Cet article ne traite pas des déformations crâniennes du crâne congénitales / sur craniosténose, beaucoup plus rares.
Les termes « plagiocéphalie », « brachycéphalie » et « tête plate » font référence à des anomalies de la forme du crâne d’un bébé ou d’un enfant. Voici une explication de chaque terme :
L’asymétrie crânienne chez l’enfant, connue sous le nom de plagiocéphalie positionnelle, est une déformation du crâne du nourrisson souvent due à une pression continue sur une partie de la tête du nourrisson, comme lors de l’allaitement au biberon.Le diagnostic précoce est crucial pour différencier cette déformation positionnelle de la plagiocéphalie synostotique, une malformation plus grave.
Dans tous les cas, ces déformations positionnelles apparaissent après la naissance. Elles sont visibles quand le nourrisson a quelques semaines ou quelques mois.
On ne passe généralement pas à côté d’une plagiocéphalie ou brachycéphalie.
Chez les bébés de quelques semaines, les cheveux sont fins ou peu présents. On distingue donc facilement la forme du crâne. Et on voit à l’œil nu qu’elle n’est pas parfaitement symétrique, ou qu’elle est très aplatie sur l’arrière.
Souvent, les parents remarquent aussi cette déformation.
Parfois, on note aussi une asymétrie au niveau du visage, surtout en cas de plagiocéphalie, avec une déviation de la ligne médiane.
Parfois un torticolis congénital est associé : le bébé a la tête plus penchée d’un côté que de l’autre et ce n’est souvent pas totalement réductible.
L’objectif est une prévention efficace et une orientation vers des traitements comme l’ostéopathie. L’aplatissement occipital peut avoir des conséquences esthétiques.
La correction de la plagiocéphalie débute par des changements de position du bébé pour réduire la pression sur la zone plate. La kinésithérapie peut aider à traiter les torticolis associés. Si ces mesures ne suffisent pas, un casque orthopédique, porté entre 4 et 12 mois, peut être recommandé pour remodeler le crâne.
Voici les principaux axes d’une prise en charge kiné pour cette pathologie.
Il est possible de faire des photos pour suivre l’évolution (avec l’accord des parents). La plupart du temps, il n’y a pas lieu de chercher à objectiver de manière plus précise la déformation.
Il existe une étude d’assez bonne qualité (comparativement aux autres) qui a suivi des bébés avec plagiocéphalie positionnelle modérée à sévère, jusqu’à leur deux ans (Van Wijk 2014). Certains avaient un casque orthopédique, les autres non. Tous avaient sinon le même type de prise en charge en kinésithérapie. Ils avaient 5 à 6 mois au début de l’étude.
Conclusion 2 ans après ? Les enfants des deux groupes avaient des mesures moyennes totalement comparables, qu’ils aient ou non porté un casque.
Il est en revanche possible que les enfants ayant porté un casque retrouvent plus vite que les autres une forme de crâne considérée comme plus esthétique. Mais à 2 ans, la différence entre ceux qui en ont porté et ceux qui n’en n’ont pas porté n’existe plus.
L’utilisation d’un casque pour traiter la plagiocéphalie est envisagée lorsque les méthodes conservatrices (changements de position, kinésithérapie) n’apportent pas d’amélioration suffisante. Généralement, le casque est introduit entre 4 et 12 mois, lorsque le crâne est encore malléable. Il est crucial de consulter un spécialiste pour une évaluation appropriée.
La plagiocéphalie, ou déformation du crâne chez le nourrisson, est généralement considérée comme esthétique. Si elle persiste, elle peut entraîner des asymétries faciales. Rarement, une plagiocéphalie sévère non traitée pourrait être associée à des troubles de la mâchoire ou de la vue. Une prise en charge précoce est recommandée.
Dans le rapport 2020 de l’HAS sur les plagiocéphalies, il est écrit que :
Les plagiocéphalies – déformations crâniennes positionnelles – sont bénignes et disparaissent naturellement vers l’âge de deux ans.
Ces données sont rassurantes, mais ne reflètent pas exactement les travaux les plus récents sur le sujet.
L’étude citée précédemment conclut aussi que la forme du crâne de 3 bébés sur 4 inclus dans l’étude est moins arrondie que la moyenne lorsqu’ils ont 2 ans. Mais l’équipe de recherche se demande aussi ce qu’on entend par un crâne esthétique, une forme de tête « acceptable ».
En effet, pas grand monde n’a d’exemples autour de soi d’adultes avec un crâne aplati à l’arrière… Alors que la plagiocéphalie/brachycéphalie positionnelle touche 1 bébé sur 4 à 1 bébé sur 2 !
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Il serait intéressant de comparer le nombre d’enfants ayant eu ces problèmes au nombre d’enfants qui plus tard vont présenter une scoliose…
Je pense que le crâne redevient « normal » au détriment du squelette vertébral si on ne fait pas les bons soins ostéopathatiques au départ