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Kinésithérapie pédiatrique

Kinésithérapie pédiatrique : à partir de quand proposer un suivi bébé ?

La kiné pour bébé prend aujourd’hui une place de plus en plus importante dans la prévention et l’accompagnement des familles. Les jeunes parents s’interrogent souvent : faut-il consulter un kiné pédiatrique dès la naissance, ou attendre l’apparition de signes visibles ? Les premiers mois de vie sont une période charnière où certaines particularités comme le torticolis du nourrisson ou la plagiocéphalie peuvent nécessiter une prise en charge rapide pour éviter des répercussions sur le développement moteur et postural du bébé. Mais la kiné pédiatrique ne se limite pas à corriger les anomalies : elle joue aussi un rôle important pour tout ce qui est prévention, éducation parentale ou encore suivi du développement global du bébé. Alors, à partir de quand un suivi kiné bébé est-il réellement pertinent, et dans quelles situations doit-il être proposé ?

Pourquoi consulter un kiné dès la naissance du bébé ?

Dès les premières semaines, certains nouveau-nés peuvent bénéficier d’un accompagnement par un kiné spécialisé en pédiatrie. Parmi les indications les plus fréquentes :

  • Torticolis du nourrisson : il se traduit par une inclinaison ou une rotation asymétrique de la tête, liée à une raideur musculaire. Sans prise en charge, il peut favoriser une plagiocéphalie (aplatissement du crâne). Le kiné pédiatrique intervient avec des mobilisations douces, des conseils de positionnement et un accompagnement parental.
  • Plagiocéphalie : souvent liée à une préférence positionnelle, elle concerne jusqu’à 15 % des nourrissons selon la Société Française de Pédiatrie. Une prise en charge précoce permet de corriger la symétrie posturale et de limiter l’impact esthétique ou fonctionnel.
  • Troubles respiratoires : les encombrements bronchiques, notamment chez le prématuré ou l’enfant atteint de pathologies chroniques (mucoviscidose, asthme sévère), justifient un suivi kiné. ‼️ La kiné respiratoire n’est plus indiquée dans les bronchiolites simples.

Dans ces cas, le suivi du kiné chez le bébé commence dès la naissance, avec des séances régulières associées à des conseils adaptés aux parents.

Prévenir plutôt que guérir : le rôle du dépistage précoce en kiné pédiatrique

La kiné pédiatrique n’est pas seulement curative : elle joue aussi un rôle fondamental dans la prévention.
Les 1 000 premiers jours (de la grossesse aux 2 ans de l’enfant) représentent une période critique pour le développement moteur et postural.

Le kiné agit à deux niveaux chez le bébé. En effet, il a pour objectif de :

  • Dépister un retard ou une asymétrie motrice tels qu’une absence de retournement à 6 mois, une instabilité en position assise à 9 mois, ou encore une non-marche à 18 mois.
  • Accompagner les parents : apprendre les positions de jeu favorables, encourager la motricité libre, éviter les mauvaises postures prolongées (transat, cosy, et portage inadapté).

Cet accompagnement éducatif limite les risques de torticolis, de plagiocéphalie, mais aussi de retards moteurs chez le nourrisson.

Les âges charnières à ne pas manquer dans le suivi kiné d’un bébé :

Certains âges représentent des moments stratégiques pour proposer un suivi avec un kiné pédiatrique :

  • 3 mois : contrôle de la tête et symétrie des mouvements. Un torticolis nourrisson ou une asymétrie persistante doivent être pris en charge.
  • 6 mois : acquisitions du retournement et des appuis. Une absence de mobilité bilatérale peut nécessiter un suivi kiné.
  • 9 mois : station assise. Si l’enfant peine à rester assis sans appui, une évaluation est recommandée.
  • 12-15 mois : début de la marche. Au-delà de 18 mois sans marche autonome, un suivi kiné bébé est indiqué.

Ces paliers permettent de repérer précocement des retards et d’intervenir avant que des compensations ne s’installent.

Pathologies, prévention ou confort : quelle logique adopter en tant que kiné pour le suivi d’un bébé

En pratique, le suivi kiné pédiatrique s’inscrit dans trois grandes logiques :

  1. Pathologique : torticolis nourrisson, plagiocéphalie sévère, retards moteurs, troubles respiratoires.
  2. Prévention ciblée : prématurité, antécédents familiaux, asymétries légères.
  3. Confort parental : suivi demandé par les parents pour s’assurer du bon développement, obtenir des conseils sur le portage ou la motricité libre.

Cette troisième dimension se développe fortement depuis quelques années, signe d’un rôle élargi du kinésithérapeute dans l’accompagnement global des familles.

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