Créer un espace bien-être en cabinet : astuces pour rester dans le cadre légal et rentable
8 octobre 2025 - Gestion de cabinet

Choisir entre exercer seul ou rejoindre un cabinet de groupe est l’une des grandes questions de carrière pour les kinésithérapeutes libéraux. Derrière ce choix se cachent des réalités très différentes : indépendance, charge mentale, investissements matériels, équilibre entre vie professionnelle et personnelle. En 2025, avec la montée en puissance des maisons de santé pluriprofessionnelles et les nouvelles règles d’installation, le sujet est plus que jamais d’actualité. On fait le point !
Le modèle du cabinet solo reste attractif pour de nombreux kinés. Il offre une autonomie complète : vous choisissez vos horaires, votre rythme de travail, vos investissements matériels et votre stratégie de communication. La relation thérapeutique est très personnelle, puisque le patient bénéficie d’un suivi assuré par un seul professionnel. Beaucoup de kinés décrivent cette proximité comme une grande source de satisfaction.
Cependant, la liberté a son revers. Travailler seul signifie aussi assumer toutes les responsabilités :
Enfin, investir dans un plateau technique lourd reste plus difficile : amortir seul des équipements comme les ondes de choc, la pressothérapie ou la técarthérapie demande une patientèle solide et régulière.
À l’opposé, choisir un cabinet de groupe permet de partager de nombreux aspects de l’activité.
Enfin, le cabinet de groupe s’inscrit parfaitement dans les dynamiques actuelles de santé publique. La montée des Maisons de Santé Pluriprofessionnelles et des SISA (Sociétés Interprofessionnelles de Soins Ambulatoires) favorise la coopération entre kinés, médecins et infirmiers. En 2025, on compte plus de 32 000 professionnels exerçant dans ce cadre, et l’État vise 4 000 MSP d’ici 2027. Ce contexte fait du cabinet de groupe un modèle particulièrement attractif pour les jeunes générations de soignants.
Si le cabinet de groupe offre de réels avantages, il suppose aussi des concessions. Les décisions ne sont plus individuelles : il faut s’entendre sur les horaires, les priorités d’investissement, la gestion du plateau technique ou encore la communication commune. Des tensions peuvent apparaître si les règles ne sont pas claires, d’où l’importance de rédiger des statuts précis, un pacte d’associés et une charte de fonctionnement.
L’autre limite est la perception d’une autonomie réduite. Certains kinés ont le sentiment de devoir composer avec des orientations qui ne reflètent pas toujours leur propre vision de la pratique.
Sur le plan juridique et comptable, un cabinet de groupe exige aussi plus de rigueur : selon la structure choisie (SCM, SEL, SISA), il faut gérer des assemblées générales, une comptabilité plus complexe ou des obligations de reporting auprès des autorités de santé.
Enfin, la patientèle doit rester clairement identifiée : même en groupe, chaque kiné exerce sous sa propre responsabilité, et le libre choix du patient doit être respecté. L’Ordre rappelle régulièrement que les contrats doivent être écrits et communiqués, et que la pratique en groupe ne doit jamais empiéter sur l’indépendance professionnelle.
Il n’existe pas de réponse universelle : le bon modèle dépend de votre projet, de votre territoire et de votre personnalité.
En définitive, la question n’est pas tant de savoir lequel est « meilleur », mais lequel correspond le mieux à vos objectifs professionnels et à vos conditions d’installation. Le cabinet solo valorise l’indépendance et la proximité. Le cabinet de groupe mise sur la puissance collective et la capacité à évoluer. Dans un cas comme dans l’autre, l’essentiel est de poser les bases juridiques, financières et organisationnelles solides pour que votre choix reste durable.
Et vous, vous êtes plutôt cabinet solo ou en groupe ?
8 octobre 2025 - Gestion de cabinet
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