Avenant 7 kiné : ce qui change pour vous au 1er juillet 2025
Le 1er juillet 2025 marquera une nouvelle étape dans l’application de l’avenant 7 kiné à la convention des masseurs kinésithérapeutes, avec l’entrée en vigueur d’un nouveau volet de mesures. Cinq axes forts au programme : revalorisations tarifaires, refonte de la nomenclature, simplification des déplacements, renforcement de l’accès direct… et bien plus encore. Tour d’horizon des changements qui vont faire évoluer votre pratique 👉🏻
Avenant 7 kiné : un sujet phare
Le 16 décembre 2022 a marqué l’histoire de la kinésithérapie en France avec la signature de l’Avenant 7 kiné à la Convention nationale des masseurs-kinésithérapeutes ! Une véritable consécration pour l’ensemble de la profession qui attendait depuis près de 10 ans la revalorisation des actes. Signé par l’Union nationale des caisses d’assurance maladie (UNCAM) et la Fédération Française des Masseurs-Kinésithérapeutes Rééducateurs (FFMKR), cet accord de 530 millions d’euros a concrétisé un ensemble de mesures très attendues pour accompagner l’évolution des prises en charge et renforcer le rôle du kiné en matière de santé publique.
Rappel du calendrier
- 📆 22 février 2024 : Entrée en vigueur de la nouvelle nomenclature, avec possibilité d’utiliser les nouvelles cotations.
- 👉🏻 1er juillet 2025 : Obligation d’utiliser les nouvelles cotations, revalorisation des actes AMS 7,5 et des actes de balnéothérapie (tout le détail dans la suite de l’article)
- 📆 1er juillet 2026 : Revalorisation des actes AMS 9,5.
- 📆 1er juillet 2027 : Nouvelle revalorisation des actes AMS 7,5.
- 📆 2028 : Obligation d’exercice en zone sous-dotée pour les jeunes diplômés
Zoom sur les nouveautés au 1er Juillet 2025
Revalorisation des actes cotés en 7,5 (et variations de 7,47 à 7,53)
C’est l’annonce majeure de l’Avenant 7 car cette revalorisation à elle seule touche près de 39 % de l’activité totale des kinés (source : CR CPN 2020).
- A date : coefficient de 7,5 = 16,58 €
- Au 1er juillet 2025 : coefficient de 8,1 = 17,91 €
- Gain brut par acte : +1,33 € soit +8,2 %
💡Ce qui change pour vous :
Les cotations AMS 7,5 et AMS 9,5 couvrent 70 % des actes réalisés chaque jour (dont 39 % pour l’AMS 7,5). Chaque séance est donc mieux valorisée.
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Fin du RPE 6
💡Pourquoi c’est un tournant symbolique fort ?
Le RPE 6, jusqu’ici acte le plus sous-payé de la profession, disparaît enfin. C’est aussi une avancée concrète majeure : elle met fin une bonne fois pour toutes au flou autour de la cotation des soins pour les personnes âgées. Un enjeu de taille, puisque cet acte représente près de 3 millions de séances par an.
- Suppression de l’acte le moins rémunéré de la nomenclature❌
- Revalorisation ciblée pour la prise en charge des patients âgés
- Nouvelle cotation fixée à RPE 8,5 → soit une augmentation de 41 %
- Tarif rehaussé de 13,26 € à 18,79 €, soit un gain de 5,53 €
Revalorisation des suppléments balnéothérapie
Depuis le décret du 25 mai 2021, les cabinets de kinésithérapie équipés en balnéothérapie doivent répondre à des exigences sanitaires renforcées. Cela implique des contrôles trimestriels réalisés par des laboratoires agréés par l’ARS. Avec des coûts souvent important (énergie, entretien, conformité), cette revalorisation des suppléments balnéo est une bonne nouvelle.
- Revalorisation de 2,87 €
- En piscine : de 4,87 € à 7,74 €
- En bassin : de 2,65 € à 5,52 €
💡Reconnaissance de la pratique :
Ces revalorisations visent à mieux compenser les charges liées à ces équipements, afin que les cabinets puissent continuer à proposer ces prises en charge spécifiques (notamment dans les prises en charge orthopédiques).
Simplification des indemnités de déplacement spécifiques
Fini les multiples codes (IFO, IFR, IFN, IFP, IFS, IFV) ! À partir de juillet 2025 : L’avenant 7 instaure une simplification du dispositif d’indemnisation des déplacements en regroupant les différentes indemnités spécifiques en une indemnité unique : l’IFS, désormais fixée à 4,00 €.
📌 Cette indemnité s’applique aux actes prévus aux articles 1, 2, 4, 5 et 9 de la NGAP, notamment dans le cadre de la rééducation des personnes âgées ou atteintes d’affections neurologiques, respiratoires ou rhumatismales.
Les autres actes listés dans la NGAP continuent de relever de l’indemnité forfaitaire de déplacement (IFD) classique. Sur ce point, c’est inchangé.
💡Ce qui change pour vous :
- Moins de complexité lors de la facturation
- Moins d’erreurs ou de rejets
- Une saisie plus rapide et plus claire
Révision des aides à l’installation et au maintien de l’activité en zones très sous-dotées (CACCMK, CAIMK, CAMMK)
Avant, les aides à l’installation, à la création de cabinet et au maintien de l’activité étaient accessibles dans les zones sous-dotées (6,5 % des communes) et très sous-dotées (6,5 % des communes). Aujourd’hui, elles ne concernent plus que les zones très sous-dotées, qui couvrent désormais 15 % des communes françaises. Résultat : la proportion de communes aidées passe de 12,5 % à 15 %.
À compter du 1er juillet, ces dispositifs d’aides sont révisés comme suit :
- CAMMK (Contrat d’Aide au Maintien) : revalorisé à 4 000 € par an (contre 3 000 € précédemment)
- CAIMK (Aide à l’installation) : l’aide reste à 34 000 €, mais son versement est réparti sur 4 ans (contre 5 auparavant), avec un premier versement de 15 000 € à la signature du contrat
- CACCMK (Création de Cabinet) : l’aide reste à 49 000 €, mais son paiement est étalé sur 4 ans (au lieu de 5), avec un premier versement de 30 000 € dès la signature du contrat
💡Le saviez-vous ?
- La rémunération pour l’accueil de stagiaires en zones très sous-dotées est augmentée de 150 € à 300 €/mois, renforçant ainsi la reconnaissance de l’engagement pédagogique des praticiens.
- Pour le CAIMK et le CACCMK, un engagement à réaliser 3 000 actes par an est requis. L’aide est proratisée pour ceux qui réalisent entre 1 500 et 3 000 actes.
Ces dispositifs doivent permettre de soutenir l’installation et le maintien de l’activité dans les territoires où l’accès aux soins est particulièrement restreint. Le nouvel échelonnement des aides permet de bénéficier d’un montant plus élevé dès l’installation.
👉🏻 À lire aussi : Zonage kiné 2025 : où s’installer en libéral en France ?
Projection de 2028… Les jeunes diplômés concernés
Les kinés diplômés à partir de 2023 devront, dès 2028, exercer pendant 2 ans en zone sous-dotée ou en établissement, avant toute installation libre. Une mesure pour mieux répartir l’offre de soins sur le territoire, avec un accompagnement financier non négligeable. Toujours en reflexion
📌 En attendant, vous pouvez anticiper en utilisant des outils comme Rezone Kiné pour identifier les zones concernées. Cet article sera aussi plein de bons conseils : Zonage kiné 2025 : où s’installer en libéral en France ?
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En résumé : l’Avenant 7 en 5 points clés
- ✅ Revalorisation des actes (AMK, RPE, balnéo)
- ✅ Fusion des indemnités spécifiques (IFS)
- ✅ Simplification des indemnités de déplacement
- ✅ Révision des aides à l’installation et au maintien de l’activité en zones très sous-dotées
- ✅ Obligation d’exercice pendant 2 ans en zone sous-dotées