Kiné et tech : optimiser le suivi des patients connectés
8 juillet 2024 - Techniques et outils
Comprendre et traiter la douleur de manière précise et efficace est un défi quotidien pour les kinésithérapeutes. C’est ici que le body chart entre en jeu : un outil visuel simple, mais puissant pour localiser et analyser les zones douloureuses. Que vos patients souffrent de tensions musculaires, de troubles neurologiques ou de douleurs diffuses, ce schéma corporel facilite la communication, guide les diagnostics et optimise la prise en charge. Découvrez dans cet article comment utiliser cet outil pour transformer votre pratique clinique. 👇
Le body chart est un schéma graphique du corps humain. Il sert à localiser, noter et analyser les zones douloureuses rapportées par vos patients.
Généralement, il présente une vue de face et de dos du corps humain. Afin de mieux distinguer les types de douleurs, Mark Laslett, clinicien-chercheur spécialisé dans les troubles du rachis lombaire, a mis au point un code couleur précis. Ce code facilite la compréhension et la communication entre le thérapeute et le patient.
Voici la légende de Mark Laslett :
En pratique, le kinésithérapeute et le patient remplissent ensemble ce schéma en y indiquant précisément les zones concernées. Grâce à cette collaboration, le body chart devient un support central pour analyser les douleurs et orienter efficacement la prise en charge.
L’utilisation du body chart présente plusieurs avantages pour votre pratique clinique :
Les patients ont souvent du mal à verbaliser leur douleur. En revanche, ils savent intuitivement la localiser sur un dessin. Dès le premier rendez-vous, ils se sentent ainsi écoutés et compris.
Une fois que le patient a localisé sa ou ses douleurs, le body chart vous aide à identifier les problèmes sous-jacents : tensions musculaires, limitations articulaires ou troubles neuro-musculaires. Il permet donc d’effectuer un meilleur triage et de poser un diagnostic précis.
Le body chart est un moyen visuel de documenter les progrès ou les régressions au fil des séances. Il facilite également l’identification d’éventuelles évolutions, comme un phénomène de centralisation.
Grâce au body chart, il est possible de différencier deux pathologies qui affectent la même zone, comme les douleurs séquellaires postopératoires et celles directement liées à la chirurgie.
Si vous travaillez avec d’autres professionnels de santé, un body chart clair et bien rempli favorise la compréhension des problèmes du patient et améliore la collaboration.
Le body chart est simple d’utilisation et optimise votre pratique clinique. Voici comment l’intégrer efficacement :
Lors de votre premier contact avec le patient, demandez-lui de localiser ses douleurs sur le body chart. Notez les caractéristiques de la douleur (intensité, fréquence, type) ainsi que les facteurs aggravants ou atténuants.
Combinez les informations du body chart avec les résultats de vos tests cliniques pour confirmer ou réfuter vos hypothèses. Par exemple, une douleur rapportée dans le bas du dos peut correspondre à une raideur articulaire ou à une tension musculaire, que vos tests viendront valider.
Mettez à jour le body chart régulièrement pour suivre l’amélioration des symptômes ou détecter de nouveaux problèmes. Cela permet d’avoir une vue d’ensemble de l’évolution du patient.
En vous appuyant sur les informations recueillies et actualisées dans le body chart, adaptez vos approches thérapeutiques (thérapie manuelle, exercices ciblés, éducation thérapeutique). Prenons le cas d’une douleur persistante dans une zone musculaire spécifique, vous pourriez envisager un traitement par étirements ou renforcement ciblé.
Le body chart kiné est un outil visuel d’analyse des douleurs, de communication et de suivi de vos patients. Une fois que vous l’aurez intégré à votre routine, il vous sera indispensable.
8 juillet 2024 - Techniques et outils
26 mars 2025 - Techniques et outils
15 juin 2023 - Techniques et outils