Nouvelle nomenclature kiné : coefficients et tarifs 2025
16 juin 2025 - Tarifs et facturation

Le métier de kinésithérapeute libéral évolue. Entre les soins conventionnés, soumis à la nomenclature, et les nouvelles attentes des patients en matière de prévention et de bien-être, une porte s’ouvre : proposer des activités comme le pilates thérapeutique, le yoga ou la gym douce. Ces disciplines séduisent de plus en plus de patients, qu’ils soient en quête de soulagement, de mobilité ou simplement d’une meilleure qualité de vie. Mais dans un système de santé encadré, peut-on vraiment facturer ce type de prestations en toute légalité ? Et surtout, comment un kiné peut-il intégrer le pilates thérapeutique dans son activité sans franchir la ligne rouge ?
En tant que kinésithérapeute conventionné, vos actes remboursés doivent respecter les tarifs de la Nomenclature Générale des Actes Professionnels (NGAP). Vous ne pouvez appliquer un dépassement que dans des cas exceptionnels, qualifiés de « demandes particulières du patient », et toujours « avec tact et mesure ».
Dès que l’on sort de ce périmètre, la situation change. Les cours de pilates thérapeutique, de yoga ou de gym douce n’étant pas inscrits à la nomenclature, ils relèvent du hors nomenclature (HN). Cela signifie que vous pouvez fixer librement vos honoraires, à condition d’informer vos patients que ces séances ne sont pas remboursées par l’Assurance maladie, et de les facturer séparément de vos soins conventionnés.
L’Ordre national des masseurs-kinésithérapeutes rappelle d’ailleurs que ces pratiques sont légitimes dès lors qu’elles sont présentées comme des prestations complémentaires, distinctes de la rééducation. Le flou apparaît uniquement si un kiné tente de faire passer un cours de pilates pour un acte conventionné, ce qui est interdit.

Si de nombreux kinés s’intéressent au pilates thérapeutique, ce n’est pas un hasard. Les patients recherchent de plus en plus des solutions douces et adaptées pour soulager leurs douleurs chroniques, améliorer leur posture ou prévenir les troubles musculo-squelettiques. Le pilates, par sa précision et son travail postural, s’inscrit parfaitement dans cette logique.
Pour un kiné, c’est aussi un moyen de valoriser son expertise. Contrairement à un coach sportif, vous disposez d’une formation médicale et de compétences en anatomie et en biomécanique. C’est cette légitimité de professionnel de santé qui fait toute la différence.
Intégrer le pilates thérapeutique ou le yoga dans votre activité suppose de bien séparer vos créneaux. Les séances de rééducation restent facturées selon la NGAP (avec télétransmission), tandis que les cours collectifs ou ateliers thématiques relèvent du hors nomenclature et sont facturés à part.
C’est plus simple lorsqu’on s’appuie sur un logiciel kiné tout-en-un comme Milo qui permet :
Beaucoup de kinés optent pour des cours collectifs, proposés en soirée ou le week-end, à des tarifs allant de 10 à 20 € par participant. D’autres privilégient des séances individuelles plus personnalisées, parfois avec du matériel spécifique comme des machines de Pilates, facturées librement.
Dans tous les cas, la transparence est la règle : devis au-delà de 70 €, facture séparée, affichage des tarifs et communication claire auprès des patients. Cette organisation permet de sécuriser votre pratique et d’éviter toute confusion.
L’autre enjeu, c’est l’encaissement. Entre part patient, mutuelles et parfois des retards de paiement, la gestion peut vite déborder. Des services intégrés existent. La Garantie de Paiement by Milo délègue à un conseiller dédié le suivi et le recouvrement des impayés pour maximiser le taux d’actes réglés.
Développer une offre de pilates thérapeutique et de gym douce présente plusieurs atouts. C’est d’abord un moyen de diversifier vos revenus, dans un contexte où les actes conventionnés sont peu valorisés. C’est aussi un outil de fidélisation, car un patient suivi en rééducation pourra prolonger son accompagnement via des cours préventifs. Enfin, cela renforce votre rôle global de professionnel de santé.
Mais les risques existent. Confondre soins conventionnés et prestations hors nomenclature, c’est s’exposer immédiatement aux sanctions. Il faut également prendre en compte la charge organisationnelle et la gestion d’une offre complémentaire. Elles peuvent demander du temps et de l’énergie.
En 2025, le pilates thérapeutique s’impose comme une réponse à la demande de prévention et de bien-être. Mais restera-t-il hors nomenclature ou rejoindra-t-il un jour les actes conventionnés ?
16 juin 2025 - Tarifs et facturation
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