Donner du style à votre soutenance de mémoire en kiné
Blog Milo Kiné - Kiné par nature
Formation

Donner de l’esprit à votre soutenance de mémoire en kiné

La soutenance de mémoire en kiné, c’est le jour 1 de votre possible nouvelle vie. En effet, 50 % de votre note va se jouer en 30 minutes : 10 minutes de présentation et 20 minutes de questions-réponses. Une étape décisive dans votre parcours en IFMK. Un jour où vous devez : incarner votre sujet, influencer le jury et imposer votre vision avec assurance. En fin de compte, au-delà du contenu (qui doit être au top !), la façon dont vous allez parler va aussi beaucoup compter. Voici nos conseils empruntés au média training, à l’art oratoire et aux grandes écoles pour briller le jour J ✨.

Introduisez avec du storytelling

Oubliez l’intro classique du style « aujourd’hui, je vais vous présenter… ». Préférez une entrée narrative. Commencez par une anecdote, une prise de conscience ou une tension vécue pendant la recherche. Cela crée un lien émotionnel et capte l’attention du jury dès les premières secondes.

Exemples :

🗣️ « Quand j’ai commencé ce mémoire, je pensais que ce serait un simple travail de recherche. Mais en plongeant dans ce sujet, j’ai découvert des aspects qui ont totalement modifié ma vision de la kinésithérapie. »

🗣️ « Au fil de cette étude, j’ai découvert que la rééducation post-opératoire comporte encore de nombreuses zones d’ombre, ce qui a renforcé mon envie d’aller plus loin. »

➡️ Pourquoi ça fonctionne ? Parce que vous embarquez votre public. Vous racontez une progression, pas juste une liste de faits. Le jury vous suit dans un parcours.

La posture mentale, votre meilleur allié

Tout au long de votre démonstration, le jury cherchera à être convaincu. Et quoi de mieux qu’une personne solide mentalement face à soi, posée et sûre d’elle ? Dans les grandes écoles comme HEC ou l’ESSEC, la posture est un véritable levier de persuasion. Et entre nous, en tant que kiné, la notion de posture, ça vous parle, non ? 😉

Tips pratiques :

  • Respirez calmement et lentement avant de répondre.
  • Regardez votre interlocuteur dans les yeux, en alternant les membres du jury (technique du triangle du regard) pour capter l’attention et établir un échange.
  • Évitez de lire vos notes ou de fixer votre diaporama.
  • Gardez vos gestes sobres, mais assumés : ni figés, ni trop démonstratifs.

Le « jeu de l’influence » : convaincre sans forcer

Les meilleurs orateurs ne forcent jamais l’adhésion : ils la suscitent. Pour cela, misez sur trois techniques de persuasion subtiles :

Le renforcement positif

Au lieu de dire, « je pense que… », dites « ce que cette étude démontre clairement, c’est que… ». Appuyez-vous sur vos données, recontextualisez, montrez-en quoi cela s’inscrit dans une logique plus large. Vos propos gagneront en crédibilité et en impact.

Les pauses stratégiques

Faites une courte pause juste avant un point clé. Le silence attire l’attention, donne du poids à vos propos et permet de les assimiler. N’en ayez pas peur 🤫

L’élargissement du sujet

Quand une critique surgit, prenez de la hauteur, élargissez le cadre. Appuyez l’idée que vos résultats, même partiels, même limités, s’inscrivent dans une dynamique plus large.

Par exemple : « Ce que j’ai trouvé dans mon étude vient justement renforcer une tendance émergente dans notre domaine : celle de la kinésithérapie fondée sur des données probantes. »

L’inattendu en guise de relance

10 minutes, c’est court… mais pour un jury qui enchaîne les soutenances, cela peut sembler interminable. Dès que vous sentez que le jury décroche, ne continuez pas comme si de rien n’était. Marquez une pause. Puis relancez avec une idée inattendue, une donnée qui bouscule, un angle original. C’est généralement ce petit écart de discours qui réveille l’auditoire.

Exemple :

« On parle souvent d’exercices de renforcement dans la rééducation du genou… mais saviez-vous que le microbiote intestinal peut influencer la récupération musculaire et la douleur ? C’est surprenant, mais le lien entre intestin et performance post-chirurgicale est un champ d’exploration passionnant. »

➡️ Pourquoi ça fonctionne ? Parce que cela déstabilise positivement. Le cerveau adore être surpris. Vous passez d’étudiant à expert passionné.

Transformez chaque question en opportunité

La soutenance se joue aussi (et parfois surtout), dans la phase de questions/réponses. C’est là que tout peut se renforcer… ou se fragiliser. Le jury teste votre capacité à prendre du recul, à défendre vos choix et à penser vite, juste.

Chaque question est une perche tendue et non un piège. Alors, saisissez-la, c’est l’occasion de vous illustrer. Chaque remarque, chaque objection peut devenir un tremplin pour renforcer votre propos. C’est là que l’art du judo verbal entre en scène : on ne résiste pas frontalement, on utilise l’élan de la question pour mieux rebondir, pour montrer qu’on maîtrise son sujet en profondeur.

Exemple 1 – critique sur la méthodologie :

Jury : « La taille de votre échantillon est-elle suffisante pour tirer des conclusions fiables ? »

Vous : « Vous avez raison, la taille reste limitée. Mais justement, cette étude pose les bases d’une recherche plus vaste. Elle ouvre des perspectives précieuses pour affiner les protocoles à plus grande échelle. »

Exemple 2 – critique sur l’applicabilité :

Jury : « Cette méthode n’est-elle pas trop spécifique pour être généralisée ? »

Vous : « C’est une question pertinente. Justement, cette spécificité permet une approche plus personnalisée, et on sait aujourd’hui que la médecine et la kinésithérapie tendent de plus en plus vers des traitements ciblés. »

La soutenance de mémoire en kiné, ce n’est pas juste une formalité : c’est le point de bascule entre vos années d’études et votre futur métier. 🎯 Alors, entrez dans la salle comme un professionnel. Maîtrisez votre posture, affûtez vos mots, jouez avec les silences. Et souvenez-vous : un bon oral peut transformer une note moyenne en soutenance brillante.

Suivez-nous sur Instagram et Facebook, et dites-nous vite si vous avez décroché votre sésame.

Si vous souhaitez vous installer en libéral dès la fin de vos études, ces contenus peuvent vous intéresser :

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Ne passez pas à côté de ...

Donner de l’esprit à votre soutenance de mémoire en kiné

Quelles différences entre la médecine physique et la kinésithérapie ?

Ostéopathe, chiropracteur, étiopathe : quelles différences pour mieux orienter vos patients ?