Frais de scolarité kiné : une injustice persistante
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Les frais de scolarité des étudiants en kiné : une injustice qui mine la profession

Si vous envisagez de devenir kinésithérapeute, vous partagez sans doute la même passion pour le soin et la relation humaine que les 12 786 étudiants actuels. Mais en matière de frais de scolarité, vous ne serez pas tous logés à la même enseigne. Selon l’établissement fréquenté, le coût annuel peut varier du simple au cinquantuple ! Une réalité qui soulève une véritable question d’équité et qui pourrait à terme impacter l’accès aux soins. On fait le point et vous donne des conseils pour bien aborder vos frais d’études👇

Une géographie de la formation… à deux vitesses

La France compte aujourd’hui 56 Instituts de Formation en Masso-Kinésithérapie (IFMK), dont 26 sont publics et 30 privés. Selon les écoles, les frais de scolarité peuvent aller de 170 euros dans un institut public, jusqu’à plus de 9 000 euros par an dans certains établissements privés. 😮

En première année, un étudiant à Rennes paiera 7 749 euros contre seulement 175 euros à Bordeaux. Cette différence de traitement s’explique, entre autres, par l’inégale attribution des subventions régionales.

➡️ En conséquence : l’accès aux études peu dépendre de vos moyens financiers ou de votre lieu de résidence, bien plus que de votre motivation ou de vos compétences. Une situation d’autant plus difficile à détourner que les modalités d’admission et les places disponibles varient d’un IFMK à l’autre.

Les impacts en cascade des frais de scolarité kiné

Chaque année, environ 3 000 étudiants accèdent à une formation en kinésithérapie, après une première année universitaire (PASS, L.AS ou Licence STAPS). Si la perspective de pratiquer ce métier attire, la réalité financière refroidit parfois les ardeurs. Nombreux sont ceux qui doivent contracter des prêts étudiants pour financer leurs études. Selon certains témoignages, cette dette peut atteindre jusqu’à 35 000 euros à la fin de leur cursus.

Cette charge financière n’est pas sans conséquence. Elle retarde l’autonomie financière des jeunes diplômés, limite leur capacité d’investissement professionnel et personnel. Elle pourrait même influencer leur choix d’installation. Beaucoup se tournant vers les territoires les plus lucratifs, au détriment des zones sous-dotées où l’accès aux soins est déjà fragile.

Avenant 7 : vers des perspectives encourageantes ?

Face à cette situation, la Fédération nationale des étudiants en kinésithérapie (FNEK), soutenue par l’Ordre, a tiré la sonnette d’alarme fin décembre 2024 en manifestant à Paris et Rennes. Leur revendication était claire : rendre la formation accessible à tous, indépendamment des moyens financiers.

En conséquence, le gouvernement s’était engagé, via l’avenant 7 à la convention des masseurs-kinésithérapeutes, à harmoniser les frais de scolarité au 1er janvier 2025. L’Assurance Maladie devait même prévoir une compensation financière si cette égalisation tardait à voir le jour.

À date, tout n’est pas encore concrétisé et il faut encore un peu patienter pour voir cette harmonisation se mettre en œuvre. Par ailleurs, des obligations d’installation de deux ans en zones sous-dotées ont été imposées aux jeunes diplômés.

Comment alléger vos frais de scolarité ?

Mais pas de panique, on a identifié des dispositifs qui peuvent réduire le coût de vos études de kiné 🔍

Les aides financières : le coup de pouce

  • Les bourses sur critères sociaux (BCS), pouvant aller de 1 454 € à 6 335 € par an
  • Le FNAU (fond national d’aide d’urgence), une aide d’urgence du CROUS accessible aux étudiants non boursiers. Elle peut atteindre 6 335 €
  • Les aides proposées par certains départements, comme la Haute-Marne ou l’ l’Île-de-France, qui offrent 700 € par mois, soit 8 400 € par an.

L’alternance : moins cher et plus d’expérience !

Étudier en alternance est une option ultra-intéressante. Elle vous permet de financer vos études tout en acquérant une expérience pratique 💪 En plus, si vous effectuez votre apprentissage dans le privé, vous bénéficierez de notions de gestion et d’organisation, des compétences qui ne sont pas abordées en cours. Ainsi, si vous envisagez de vous installer en libéral, vous aurez déjà de bonnes bases sur les démarches administratives, une connaissance du logiciel de télétransmission… Bref, vous gagnerez un temps précieux et serez opérationnel dès le début de votre activité. Et ça, c’est plutôt cool.

Vous êtes étudiant en IFMK, partagez-nous en commentaire vos bons plans pour financer vos études.

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