3 000 kinés mobilisés à Paris : un baroud d’honneur contre le gel des revalorisations
Le 1er juillet 2025, en plein cœur de Paris, près de 3 500 professionnels de santé se sont rassemblés aux Invalides pour protester contre le gel des revalorisations tarifaires promises aux kinésithérapeutes ; parmi eux, environ 3 000 kinés, venus de toutes les régions.
Une mobilisation interprofessionnelle
Guidés par la FFMKR (Fédération Française des Masseurs-Kinésithérapeutes Rééducateurs), les kinés ont été rejoints par des médecins, pharmaciens et dentistes. L’appel, lancé sous l’étiquette « Soignants trahis » regroupant 13 syndicats, visait à dénoncer ce qu’ils estiment être une rupture du pacte conventionnel.
Colère et slogans repris en chœur
Les pancartes affichaient clairement la tension :
- « L’inflation nous écrase, le gouvernement nous enterre »
- « Kinés dévoués = kinés méprisés »
Certains venus de loin, comme de Perpignan ou de Bretagne, racontaient avoir pris le train dès 6 h du matin pour se joindre au cortège. Plusieurs cabinets ont été fermés pour l’occasion, et des affiches expliquant le blocage tarifaire ont été apposées dans les salles d’attente.
Pourquoi ce rassemblement leur semble crucial ?
Sentiment de trahison
Après 2 ans d’attente et d’engagements officiels, l’annonce d’un report à la dernière minute a été vécue comme une gifle par les professionnels.
Des enjeux financiers et humains forts
Ce contexte génère une démotivation croissante chez les kinésithérapeutes, qui peinent à concilier engagement professionnel et équilibre économique. À terme, cette dynamique pourrait accélérer la désertification médicale, laissant des territoires entiers sans accès aux soins de rééducation.
Les soins à domicile, indispensables pour les patients âgés ou dépendants, sont directement menacés. Sans revalorisation, les frais de déplacement deviennent difficilement soutenables pour les kinés libéraux. Ce retrait progressif fragilise l’accès aux soins des plus vulnérables et met en péril la continuité des soins de proximité.
Ensemble plus fort !
La présence massive, sous une chaleur accablante, montre la détermination collective. Le soutien des parlementaires donne une force politique à la mobilisation. Quelques étudiants étaient là sous la bannière de la Fnek qui avait appelé à rejoindre le mouvement. Médecins, chirurgiens-dentistes et pharmaciens étaient présents en nombre également, leurs syndicats dénonçant « une rupture du pacte conventionnel ». Dans cette dynamique unitaire, 13 syndicats se sont réunis pour l’occasion sous l’étiquette d’un collectif baptisé « Soignants trahis » (par ordre alphabétique : Alizé, Les CDF, la CNSA, la CSMF, la FFMKR, la FMF, la FSPF, MG France, l’ONSSF, le SDA, le SNAO, le SNMKR et l’USPO).
Et vous, vous étiez à cette manifestation ? Si oui, racontez-nous en commentaires ci-dessous ! ⤵️