Guide pour devenir kiné libéral
3 avril 2025 - Ebook kiné
Vous venez d’obtenir votre diplôme d’État de masseur-kinésithérapeute et vous souhaitez vous installer en tant que kinésithérapeute en libéral ? Entre les formalités administratives, le choix du cabinet, les outils de gestion et la recherche de patientèle, le parcours peut sembler complexe. Mais bien préparée, vous avez toutes les clés pour réussir votre installation et démarrer sereinement. Voici un guide complet pour vous accompagner à chaque étape, avec en support une check-list d’installation kiné libéral à télécharger gratuitement !

Pour vous installer en tant que kiné libéral, vous allez devoir effectuer certaines démarches auprès des organismes incontournables : enregistrement auprès du Conseil National de l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes, affiliation à la CPAM, immatriculation à l’URSSAF, inscription à la caisse de retraite…
Vous aurez également des choix à faire en ce qui concerne votre mode d’exercice, votre lieu d’exercice et votre statut juridique. Pour être sûr de ne pas louper une étape, la team kiné par nature vous propose cette check-list d’installation kiné libéral. De quoi partir du bon pied !
Pour télécharger ou visualiser la check-list, il vous suffit de remplir ce formulaire :
Première étape obligatoire : l’inscription au tableau de l’Ordre des Masseurs-Kinésithérapeutes. Elle vous permet d’exercer légalement en France. Il faut vous rapprocher du conseil départemental de l’Ordre où vous comptez exercer. Vous devrez fournir un dossier complet (diplôme, pièce d’identité, justificatif de domicile, RIB, etc.) et vous acquitter d’une cotisation annuelle.
L’immatriculation à l’URSSAF est indispensable pour obtenir votre numéro SIRET. Elle permet également de déclarer le début de votre activité et d’être affilié au régime social des indépendants. Cela peut se faire via le site autoentrepreneur.urssaf.fr ou guichet-entreprises.fr.
Pour facturer vos actes, vous devez vous affilier à la CPAM. Cette démarche inclut l’obtention de votre carte de professionnel (carte CPS), la signature de la convention nationale, et l’installation d’un logiciel agréé SESAM-Vitale pour télétransmettre vos feuilles de soins à l’Assurance Maladie.
Le choix du statut juridique est un point clé, car il a des impacts sur votre fiscalité, votre protection sociale et votre comptabilité.
C’est la forme la plus simple et la plus courante pour démarrer. Vous êtes en nom propre, en tant que professionnel libéral. Vous pouvez opter pour le régime micro-BNC (recettes < 77 700 €) ou la déclaration contrôlée (formulaire 2035).
Travailler en association permet de mutualiser les frais, partager les patients, collaborer sur les soins. Elle peut se faire via un contrat d’exercice en commun ou une SCM (Société Civile de Moyens) qui ne touche pas aux recettes, mais partage uniquement les charges.
La SEL (SELARL, SELAS…) permet d’exercer sous forme de société commerciale tout en conservant le statut de professionnel libéral. C’est souvent plus avantageux si vous avez des revenus élevés, mais cela implique une gestion comptable plus lourde.
Certaines régions sont qualifiées de zones sous-dotées par l’ARS. S’installer dans ces zones peut ouvrir droit à des aides financières, et parfois à une patientèle plus facilement constituée du fait de la demande locale.
L’Assurance Maladie peut proposer des aides (jusqu’à 49 000 € sur 3 ans) pour l’installation en zone prioritaire. D’autres aides peuvent venir des collectivités locales (communes, départements) ou de structures comme les ARS, sous conditions d’engagement de présence sur plusieurs années.
Le choix du local dépend de plusieurs critères : accessibilité PMR (obligatoire), visibilité, stationnement, proximité avec d’autres professionnels de santé. Le bail doit être adapté à l’exercice libéral : idéalement un bail professionnel (9 ans, avec préavis de 6 mois).
L’aménagement du cabinet doit garantir confort, sécurité et efficacité. Prévoir au minimum une salle de soins (min. 12 m²), une salle d’attente, un espace bureau et un espace sanitaire. Le choix du matériel, du mobilier et la qualité de l’éclairage jouent aussi un rôle clé dans votre confort de travail.
Comparez les offres via des plateformes spécialisées ou auprès de mutuelles professionnelles. Vérifiez les franchises, plafonds de garantie et conditions d’indemnisation avant de souscrire.
Dès le lancement, équipez-vous d’outils adaptés pour gagner du temps et surtout sécuriser vos revenus !
Un logiciel compatible avec la facturation SESAM-Vitale est indispensable pour télétransmettre. Il doit être conforme à l’avenant 7 et permettre la gestion des FSE, des DAP, et des rejets.
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Pour assurer un suivi optimal des patients, vous pouvez intégrer un dossier de soins numérique, des notes évolutives, des bilans.
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Automatiser les relances et garder une vision claire sur vos recettes est essentiel pour votre trésorerie.
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📘 Conseils pour éviter les impayés
Un agenda en ligne, synchronisé avec les rappels SMS et vos plannings, vous aide à réduire les absences et à organiser vos journées.
La première étape est de créer une présence locale : plaque professionnelle, référencement Google Maps, carte de visite, site internet, partenariat avec les médecins généralistes et pharmacies.
La relation de confiance est essentielle : écoute active, ponctualité, clarté dans les explications. Vous pouvez également proposer des exercices à domicile via des supports imprimés ou numériques, qui renforcent l’adhésion du patient.
Attention, la publicité est strictement encadrée par le Code de déontologie. Les annonces doivent rester informatives, non incitatives. La diffusion de témoignages ou de résultats cliniques est interdite.
Rester à jour sur les dernières recommandations (HAS, CNOMK), se spécialiser (périnatalité, sport, pédiatrie…), diversifier ses compétences, tout cela augmente votre valeur ajoutée auprès des patients et des prescripteurs.
Les métiers de santé évoluent : télésoin, intelligence artificielle, thérapies manuelles innovantes, etc. Investir dans des formations certifiantes, reconnues par le DPC, est un gage de professionnalisme et de pérennité.
Vous l’aurez compris, l’installation en libéral ne s’improvise pas. Mais chaque étape franchie vous rapproche de votre autonomie professionnelle et d’un quotidien qui a du sens. Entourez-vous des bons outils, renseignez-vous auprès des pairs, et construisez un projet à votre image. Vous êtes prêt·e à vous lancer !
Pour aller plus loin :