La fiche métier du Kinésithérapeute
Le kinésithérapeute est un professionnel de santé qui occupe une place essentielle dans le processus de rétablissement, de rééducation et de maintien de la santé. Grâce à son expertise médicale, sa compréhension du corps humain et ses compétences techniques, il améliore de la qualité de vie de ses patients. Dans cet article, nous détaillons la fiche métier du kinésithérapeute : compétences indispensables, formations à suivre, spécialisations possibles et perspectives de carrière.
Fiche métier du kiné : une profession polyvalente et diversifiée
Kinésithérapeute est une profession spécialisée dans la rééducation physique et le traitement des affections musculaires. Il aide à récupérer d’une blessure, soulager des douleurs chroniques ou accompagner les patients dans leur réadaptation après une intervention chirurgicale. Ces mains expertes, sa connaissance approfondie de l’anatomie, de la physiologie et des techniques thérapeutiques soulagent les douleurs et améliorer la mobilité.
Le kiné, également appelé masseur, intervient sur prescription médicale. Il collabore étroitement avec des médecins et autres spécialistes pour créer des plans de soin adaptés.
En kinésithérapie, deux principaux statuts se distinguent par leur organisation du travail et la répartition des missions :
➡️ D’un côté, il y a les kinésithérapeutes libéraux : 80 % des kinésithérapeutes libéraux exercent en cabinet, à domicile, en maison de santé, ou encore en club ou association de sports, etc. Le professionnel travaille seul ou en collaboration avec d’autres praticiens dans un cabinet privé. Il s’agit du statut le plus répandu. D’autres statuts coexistent parmi lesquels : le kinésithérapeute libéral remplaçant, le kinésithérapeute libéral assistant, le kinésithérapeute libéral collaborateur.
➡️ D’un autre côté, certains kinésithérapeutes choisissent le salariat : Les 20 % restants travaillent comme salariés, principalement à l’hôpital, dans des centres de rééducation, etc. Ils sont embauchés dans des établissements de santé, tels que des hôpitaux, des cliniques, des centres de rééducation, des maisons de retraite ou des centres de thalassothérapie.
Quelles sont les tâches d’un kinésithérapeute ?
Cette fiche métier du kiné vous présente les tâches du kinésithérapeute :
- Diagnostic
À chaque nouveau patient, le kiné doit réaliser, analyser et interpréter l’ordonnance du médecin prescripteur. Il effectue ensuite des tests pour évaluer les capacités motrices, sensorielles, cognitives et sensitives des patients. Ces évaluations lui permettent d’établir un bilan diagnostic kinésithérapique (BDK) précis.
- Soins et traitements
Après avoir déterminé le traitement à mettre en œuvre (technique, nombre de séances…) et avoir fixé les objectifs, le kiné personnalise sa prise en charge selon chaque patient. Suite à quoi, il intervient manuellement et/ou avec l’aide d’appareillages (massage, gymnastique médicale, chaleur, ultrason, cryothérapie, électrostimulation…). Régulièrement, le kiné évalue l’efficacité du traitement et l’ajuste pour atteindre les objectifs fixés.
- Travaille en équipe
Au quotidien, les kinésithérapeutes travaillent en étroite collaboration avec d’autres professionnels de la santé (médecins, chirurgien, ostéopathe, orthoptiste…).
- Pédagogue
Il se doit d’apporter des conseils thérapeutiques pour prévenir les récidives, compenser une perte fonctionnelle…
Compétences requises pour devenir kinésithérapeute
Quel est le parcours pour devenir kiné ?
Après le BAC, les études de kiné sont accessibles après 1, 2 ou 3 années d’études supérieures à l’université dans le domaine de la santé. Il existe trois voies d’accès en France :
- La licence biologie, STAPS ou Sciences, Technologies et Santé ;
- Une L.AS (licence avec option accès santé) ;
- un PASS (parcours d’accès spécifique santé).
Mais, les licences biologie, STAPS, sciences technologies et santé, les L.AS et les PASS ne proposent pas un accès en kinésithérapie. Quand c’est le cas, l’accès se fait vers une école de kinésithérapie précise et préalablement indiquée.
L’admission dans les IFMK (institut de formation en masso-kinésithérapie) est très sélective. Les étudiants suivent des cours théoriques et pratiques pour acquérir les connaissances nécessaires.
Aujourd’hui, les exigences d’admission, les coûts de scolarité et la durée des programmes varient fortement selon les établissements et les pays. D’ailleurs de nombreux étudiants choisissent de faire leurs études de kinésithérapie à l’étranger comme en Espagne ou encore en Belgique. Très souvent, après leurs études, ils reviennent exercer en France.
Le revenu d’un kinésithérapeute selon son statut
Après l’obtention de leur diplôme, 85 % des nouveaux kinésithérapeutes décident d’exercer en tant que professionnels libéraux. Ce choix est principalement motivé par les différences de rémunération entre les deux statuts.
Le salaire moyen d’un kinésithérapeute varie en fonction de son expérience et peut évoluer au fil du temps.
En début de carrière, un kinésithérapeute salarié perçoit environ 1 740 € par mois, tandis qu’en fin de carrière, ce montant peut atteindre environ 2 852 €. En revanche, un kinésithérapeute libéral a la possibilité de gagner plus de 3 000 € net mensuels. Cependant, ces chiffres varient considérablement en fonction du mode d’exercice, du nombre de consultations et de sa localisation. Les formations complémentaires et la nature des actes pratiqués influencent également ces montants.
Pour calculer le salaire moyen d’un kinésithérapeute libéral à domicile, prenons un exemple concret. Un kiné qui traite en moyenne 14 patients par jour facture de 18,5 € par consultation à domicile. Ainsi, son salaire brut mensuel serait de 14 patients/jour x 18,5 € par passage = 5 180 € brut/mois.
Un kinésithérapeute traite en moyenne 14 patients par jour, avec un tarif de 18,5 € par passage.
En cabinet, le salaire d’un kiné libéral remplaçant ne se calculera pas de la même manière. Il faut calculer le taux de rétrocession qui varie selon les cabinets. Si l’on prend l’exemple d’Emma dont la rétrocession est de 20 %, son salaire se calcule de cette manière : 20 patients / jour x 16 € (montant minimal d’une séance en cabinet) = 5120 € brut / mois – (20 % de rétrocessions + 30 % de cotisations URSSAF & CARPIMKO) = 2 560 € net / mois avant impôt.
Enfin, pour un kiné libéral titulaire en cabinet, le calcul de son salaire va se faire en fonction des recettes encaissées moins les honoraires rétrocédés ainsi que les charges : loyer, matériel, assurances…
Selon les données statistiques de l’UNASA, un kiné libéral titulaire en cabinet gagne en moyenne 6 490 € brut / mois (2 970 € de charges sociales = 3 520 € net / mois avant impôt).
Perspectives d’emploi et évolution du métier de kiné
La demande de services de kinésithérapie est en constante augmentation en raison de plusieurs facteurs. Le vieillissement de la population, la prévalence accrue des maladies chroniques et l’accent mis sur la prévention des blessures en font partie. Ces nombreuses opportunités offrent aux kinésithérapeutes de nombreuses perspectives dans divers contextes de soins de santé.
Aujourd’hui, au vu de la concurrence, les kinésithérapeutes ont la possibilité de se spécialiser dans des domaines spécifiques de la kinésithérapie. Cela leur permet de développer une expertise approfondie et de se démarquer sur le marché du travail. Ils peuvent choisir de se concentrer sur des domaines tels que la kinésithérapie sportive, la pédiatrie, la neurologie, la santé des femmes ou la rééducation respiratoire, entre autres. Ils ont également accès à des services complémentaires pour diversifier leur pratique et répondre à des besoins spécifiques. Cela peut inclure la mise en place de programmes de prévention des blessures, la promotion de la santé et du bien-être, l’intégration de thérapies alternatives telles que l’acupuncture ou le yoga thérapeutique, ou la fourniture de services de réadaptation à domicile.
Enfin, de plus en plus de kinésithérapeutes s’engagent dans la recherche et participent à des programmes de formation continue pour maintenir leurs connaissances et compétences à jour. En ce sens, cela leur permet de contribuer à l’avancement de la profession en réalisant des études cliniques, en publiant des articles ou en présentant leurs travaux lors de conférences professionnelles.
Quels sont les différents types de kiné ?
La kinésithérapie utilise des techniques manuelles et des exercices pour traiter les troubles musculo-squelettiques, neurologiques et respiratoires. Les kinésithérapeutes se spécialisent dans différents domaines :
- Kinésithérapie orthopédique : Traite les troubles musculo-squelettiques.
- Kinésithérapie sportive : Travaille avec des athlètes pour prévenir et réhabiliter les blessures sportives.
- Kinésithérapie pédiatrique : Traite les troubles moteurs chez les enfants.
- Kinésithérapie neurologique : Traite les maladies neurologiques pour améliorer la mobilité et la coordination.
- Kinésithérapie respiratoire : Traite les maladies respiratoires avec des techniques de drainage et d’exercices.
- Kinésithérapie cardiorespiratoire : Traite les maladies cardiovasculaires avec des exercices de réadaptation.
D’autres spécialisations existent, comme la kinésithérapie en rhumatologie, en gériatrie et en oncologie.
Quelles sont les qualités requises pour être kiné ?
Les qualités requises pour être kinésithérapeute comprennent :
- Compétences manuelles : Bonnes compétences pour effectuer des manipulations et des massages.
- Capacité d’observation : Aptitude à observer les mouvements du corps et à diagnostiquer les problèmes.
- Compétences en communication : Capacité à communiquer efficacement avec les patients.
- Empathie : Capacité à comprendre et à soutenir les patients.
- Capacité d’adaptation : Flexibilité pour s’adapter aux besoins individuels des patients.
- Connaissances médicales : Solide base de connaissances en anatomie, physiologie, etc.
La profession demande de la patience, de l’écoute et une bonne résistance physique. Ces qualités peuvent être développées tout au long de la formation et de la pratique professionnelle.